Trois solutions de biocontrôle prêtes à éclore pour Biovitis
Lors d’une présentation à la presse de son deuxième site, situé à Saint-Beauzire (Puy-de-Dôme), le 7 novembre, Biovitis a évoqué ses travaux en cours sur le biocontrôle.
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En agriculture, Biovitis est surtout connu pour ses biostimulants, en particulier son produit phare, Cérès, homologué en grandes cultures, ainsi que sa gamme Nanéos. « Toutes cultures confondues, plus de 100 000 ha en France et à l’export sont fertilisés avec nos biofertilisants et biostimulants, et on espère doubler ce chiffre rapidement », rapporte Jean-Yves Berthon, président de Biovitis.
Fusariose, esca et sclérotinia
Dans sa volonté de continuer à investir le marché des alternatives aux produits chimiques, Biovitis compte bien se faire une place sur le créneau du biocontrôle, avec trois projets dans les cartons.
Déjà, l’entreprise est impliquée depuis plusieurs années dans le projet Mopad de lutte contre la fusariose du blé, qui représente un coût total de 9,3 M€ sur six ans. Conduit par Biovitis, il associe Limagrain et le Commissariat à l’énergie atomique et bénéficie d’un soutien public dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir. Le dossier issu de ce programme de recherche est sur le point d’être déposé en vue d’une procédure d’homologation, assure le président de Biovitis, Jean-Yves Berthon, qui entrevoit une segmentation pour la commercialisation de cette solution, « en application foliaire chez Biovitis, et en traitement de semences chez Limagrain ».
Biovitis travaille également sur un produit pour lutter contre l’esca de la vigne, « une solution efficace à 50-60 % » que Jean-Yves Berthon pense pouvoir passer en urgence auprès du ministère, ainsi qu’un produit pour lutter contre le sclérotinia du colza.
« Être identifié comme un acteur important du biocontrôle »
Ces trois produits, qui devraient avoir une réalité terrain d’ici quatre ou cinq ans, seront fabriqués sur le site historique de Saint-Étienne-de-Chomeil, où est d’ailleurs investi 1,3 M€ pour un équipement de fermentation en milieu solide.
Le spécialiste de la production de microorganismes est en parallèle en train de mettre en service un deuxième site à Saint-Beauzire (Puy-de-Dôme). 7 M€ ont été injectés dans un laboratoire de recherche, opérationnel depuis avril, et qui regroupe l’ensemble de la R&D de l’entreprise (une dizaine de personnes), ainsi que dans un outil de production, composé de fermenteurs de 50 à 5 000 litres. Ce dernier sera mis en route d’ici la fin de l’année et dédié aux secteurs pharmaceutique, cosmétique et nutraceutique.
« Les investissements vont se poursuivre pour que Biovitis soit identifiée comme un acteur important dans le domaine de la biofertilisation et du biocontrôle », ambitionne Jean-Yves Berthon.
Renaud FourreauxPour accéder à l'ensembles nos offres :