Des mini-mottes pour sécuriser la betterave fourragère en bio

Afin de lever la contrainte du semis en betterave fourragère, Triskalia a invité ses éleveurs bio à découvrir, jeudi 24 octobre, l’implantation de cette culture à partir de plants proposés en mini-mottes, produits par l’entreprise Thomas Plants dans les Côtes-d’Armor.

Le calendrier de semis en betterave fourragère est plutôt serré et le semis direct est une opération délicate. Aussi, sauter cette étape peut permettre de maximiser les chances de réussite de la culture. Les jeunes plants proposés sont développés au stade 3 à 4 feuilles et leur repiquage permet d’étaler les plantations du 15 avril au 15 juin. « La couverture végétale se développe rapidement et les interventions de binage et hersage sont réalisables dès huit jours après la plantation », indique Triskalia dans son communiqué de presse.

Un coût d’achat amorti

Les premiers essais ont permis d’obtenir des rendements de 40 000 mottes/ha et des rendements bruts supérieurs à 100 t/ha. Il est envisagé d’augmenter cette productivité en jouant sur la préparation du sol et l’adaptation de la densité des plants. Même si le coût d’achat des mini-mottes reste important, il faut deux fois moins de semences pour les produire que pour un semis direct. Triskalia estime que ce coût d’achat est amorti par le gain de temps au désherbage précoce et par la sécurisation de la production.

20 millions de mini-mottes en production

Cette technique est appelée à se développer puisque Thomas Plants projette de produire 20 millions de mini-mottes bio pour 2019-2020. D’autant plus que la betterave fourragère apporte une diversification dans la ration des vaches tout en étant peu encombrante et très appétente. Et elle peut générer de la plus-value sur le prix du lait. Avec 3 kg MS (au-delà, il faut fractionner pour éviter certains inconvénients), les équilibres nutritionnels de la ration sont respectés. Le taux protéique peut augmenter de 0,8 à 1 point et le taux butyreux de 1 à 3 points.