Projet de restructuration chez Axéréal élevage
Pour faire face aux évolutions des marchés des produits animaux, Axéréal élevage a annoncé un projet de restructuration, le 2 octobre, au Sommet de l’élevage de Clermont-Cournon. Il devrait s’étaler sur quatre ans.
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Fermeture d’une usine d’aliments, arrêt de l’insémination de volailles, réorganisation interne, déploiement de nouveaux outils numériques : Axéréal élevage lance un plan de restructuration afin de s’adapter aux évolutions de fond que connaissent les productions animales.
Rester le leader et le référent de sa zone
« Avant toute chose, nous réaffirmons notre soutien à l’élevage qui souffre non seulement économiquement mais également en termes d’image avec des attaques incessantes d’activistes. Nous devons nous adapter pour assurer notre pérennité et avoir les moyens de notre ambition qui est de rester le leader et le référent pour les productions animales de notre zone », résume Jean-Michel Boussit, directeur de la branche productions animales du groupe coopératif.
Celle-ci regroupe quatre métiers : la nutrition animale (550 000 t sous les marques Tellus, ACH, Gibiégati, Ma P’tite ferme, Tel maître), l’organisation de la production de volailles (48 000 t de volailles en vif, 120 millions d’œufs alternatifs), l’accouvage (avec le dernier couvoir auvergnat Auvergne Poussins), les bâtiments et équipements d’élevage (MEF).
Le site de Saint-Denis-de-l’Hôtel fermé
Déjà engagé dans de nouveaux secteurs comme le grand public avec l’alimentation pour les animaux de basse-cour et pour les chevaux, ou de nouveaux métiers comme le monitoring animal avec Boviscop, Axéréal élevage fait toutefois le constat que cela ne suffit pas et qu’il faut, pour s’adapter, aller plus loin.
L’une des mesures les plus visibles restera probablement la fermeture, avant fin mars 2020, d’une de ses dix usines d’aliments, celle de Saint-Denis-de-l’Hôtel (Loiret) qui se trouve dans une zone désormais très urbanisée avec un projet d’évolution de la ligne SNCF qui la borde. Dans les quatre ans, Axéréal élevage arrêtera également l’insémination artificielle des volailles.
Les services aux éleveurs évoluent
Le projet passe de plus par des réorganisations commerciales : « Nos clients éleveurs sont moins nombreux mais plus gros et de mieux en mieux formés. Les services dont ils ont besoin évoluent donc et nous devons adapter notre offre à leur demande », explique le dirigeant. Enfin, l’optimisation logistique et administrative s’appuie sur l’intégration de nouveaux outils numériques.
Suppression de postes et cellule de reclassement
Impossible d’assurer un tel projet complet sans conséquences sociales. Le projet dans son contour, présenté lors du Sommet de l’élevage, passe ainsi par la suppression de 39 postes sur les 380 que représente l’entité. « En raison des postes actuellement vacants et des départs en retraite dans la période des quatre ans du projet, cela représente 25 départs », chiffre Jean-Michel Boussit.
Le groupe Axéréal (3 500 personnes) met en place une grosse cellule de reclassement, notamment pour proposer des postes dans la chaîne des grains et la meunerie.
Yanne BolohPour accéder à l'ensembles nos offres :