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Usines Saint Louis Sucre Plus de 150 agriculteurs ont manifesté devant l'ambassade d'Allemagne

La manifestation a débuté vers 10 h ce mardi 7 mai, encadrée par un important dispositif de sécurité. © C. FAIMALI

À l'appel de la CGB, 200 agriculteurs, salariés de Saint Louis Sucre et élus se sont mobilisés le 7 mai à Paris devant l'ambassade d'Allemagne, pour faire pression sur Südzucker. Ils souhaitent que le groupe sucrier allemand, qui a prévu de fermer deux usines en France, accepte leur plan de reprise de ses deux outils industriels.

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La manifestation a débuté vers 10 heures et s'est poursuivie toute la matinée. Elle a réuni 200 planteurs des usines d'Eppeville dans la Somme et de Cagny dans le Calvados, que Saint Louis Sucre a prévu de fermer, mais aussi salariés et élus. Les manifestants présents étaient encadrés par un important dispositif de sécurité.La CGB, confédération générale des producteurs de betteraves, a construit avec les agriculteurs un plan de reprises des usines, qui ne peut fonctionner que si Südzucker accepte de céder ses usines, et jusqu'à présent ce n'est pas le cas.

Une offre chiffrée et rentable

Franck Sander, président de la CGB, a présenté ce plan le matin même au ministère de l'Économie à Bercy. Les agriculteurs envisagent d'investir eux-mêmes dans les deux sucreries, aux côtés de partenaires, et notamment des deux Régions Hauts-de-France et Normandie.« Pour moi, ce qui est important maintenant, c'est que la discussion puisse s'ouvrir le 15 mai au cours de la réunion prévue avec les dirigeants de Südzucker, à Strasbourg, indique le président de la CGB. Nous viendrons avec des offres chiffrées et surtout rentables. »

Menace sur la production de betteraves en 2020

Jean-Pierre Dubray, vice-président de la CGB (à g.), au côté de Dominique Fievez, président de la CGB Somme, lors de la manifestation du 7 mai, à Paris. © C. FAIMALI

« On ne peut pas annuler ainsi des bassins de production au profit de l'Allemagne, alors que tous les calculs le montrent, nous sommes bien plus compétitifs que les producteurs allemands », souligne de son côté Jean-Pierre Dubray, vice-président de la CGB.Pour Dominique Fievez, président de la CGB Somme, le calcul que fait le groupe allemand ne tient pas. « Baisser la production française ne va pas faire remonter les marchés européens, Südzucker commence à l'entendre », indique-t-il. Il va même jusqu'à menacer de réduire la production des deux autres sucreries françaises du groupe en 2020 : « Si Südzucker ne revenait pas sur sa décision, je peux vous assurer que pendant un an, la production betteravière pour Saint Louis Sucre va fortement baisser ».

Blandine Cailliez

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