Login

CONSEIL MARCHÉS ODA en redressement judiciaire

Renaud de Kerpoisson, président d'ODA : « Même si nos recommandations et nos prix n'ont pas toujours été parfaits, nous savons que dans la durée, ils ont apporté aux agriculteurs un vrai degré de profitabilité. » R. FOURREAUX

L'analyste a envoyé un courrier à ses clients pour leur expliquer la situation et les inviter à se porter acquéreurs du groupe.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Après une première mauvaise passe dans les années 2010, puis avoir juré en 2015 que « la situation était complètement rétablie », ODA a replongé dès 2016. « Nous avons perdu des abonnés, nous avons perdu des collaborateurs, nous avons perdu de l'argent. Au fil de ces années, nous avons constitué des dettes, qui pèsent aujourd'hui sur notre trésorerie », explique Renaud de Kerpoisson, dans un courrier adressé à ses clients. Le président d'ODA s'est vu contraint le 5 mars dernier à déposer le bilan de toutes les entreprises du groupe et à demander au tribunal de les placer en redressement judiciaire, avec cession d'actifs, ce qui a été accepté.

Didier Nedelec remercié

« Cette situation ne change rien pour vous, vos services et contrats en cours seront assurés. Mais cela signifie qu'ODA recherche aujourd'hui un repreneur. » Contacté le 21 mars, Renaud de Kerpoisson nous faisait savoir que des agriculteurs s'étaient déjà fait connaître et qu'il allait organiser une réunion pour les rassembler et faciliter la construction d'un nouveau projet. « L'idée, c'est de laisser entre les mains des agriculteurs un véhicule indépendant d'analyse et de recherche », nous a-t-il déclaré. Dans l'immédiat, les salariés assurent la continuité de l'activité, certains auraient aussi exprimé un intérêt pour une reprise partielle ou totale. Quant au directeur général, Didier Nedelec, il a été remercié en début d'année.

Renaud Fourreaux

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement