ENGRAIS L'Unifa fait cap vers 2030
L'Unifa met en avant des leviers pour se conformer à la réduction de 13 % des émissions d'ammoniac à l'horizon 2030, qui paraît à ce stade inaccessible.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Afin de se projeter dans le Plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques (Prépa), qui prévoit une baisse des émissions de NH3 de 13 % entre 2005 et 2030, l'Unifa a mandaté l'expertise du Citepa qui a rendu sa copie. Sachant que l'objectif 2020 de - 4 % d'ammoniac est d'ores et déjà « mal engagé » et pourrait ouvrir la voie à un contentieux avec Bruxelles. Ces émissions, qui sont à 25 % liées à la fertilisation azotée et le reste à l'élevage et aux effluents, ont en effet cru de 6,7 % entre 2005 et 2016, selon le Citepa.
Un guide des bonnes pratiques à venir
Mais les objectifs 2025 de - 8 %, et 2030 de - 13 %, « ne sont pas encore complètement inatteignables », veut croire le président de l'Unifa, Renaud Bernardi. Selon une étude Unifa-Datagri de 2018, 50 % des agriculteurs ont déjà modifié leurs pratiques ou comptent le faire à court terme. « L'accompagnement des agriculteurs se fera au travers du guide des bonnes pratiques en cours de rédaction », ajoute-t-il. Dans le cas où la fertilisation minérale porterait la quasi-totalité de la réduction d'émissions et si des leviers comme l'utilisation d'inhibiteurs d'uréase et l'enfouissement rapide d'urée et de solution azotée étaient poussés à leur maximum, ce qui pose déjà question, cela permettrait de faire la moitié du chemin : « Les mesures Prépa sont nécessaires mais pas suffisantes ». L'objectif du plan ne serait atteint qu'avec, en sus, une forte substitution de l'urée et de la solution azotée par de l'ammonitrate et d'« autres formes d'engrais déjà disponibles et actuellement en cours d'étude », encore potentiellement moins émissives, mais dont l'Unifa n'a pas souhaité dire davantage.
R. F.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :