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NÉGOCE La FC2A remontée contre la loi alimentation

« Il y a eu les gilets jaunes, les bonnets rouges et maintenant les bottes vertes, revendique Frédéric Carré. On est bien dans nos bottes, il faut se le rappeler, et nous sommes bien ancrés dans la terre. » L.PETIT

Lors de son colloque annuel, la FC2A a fustigé la loi alimentation qu'elle juge déconnectée des enjeux.

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Le 30 novembre se tenait le colloque annuel de la FC2A, l'occasion de tirer le bilan de l'année mais aussi de pointer du doigt une loi alimentation jugée déconnectée de la réalité. Frédéric Carré, son président, fort d'une mise en scène calée sur le mouvement des gilets jaunes, n'a pas caché sa colère : « Malheureusement, depuis un an, les déboires ne nous ont pas rassurés, la récente loi alimentation a fait la part belle à une vision étriquée de l'agriculture, on a souvent débattu de solutions illusoires et déconnectées des enjeux. »

Stigmatisation de l'acheteur

« Le volet économique de la loi laisse désormais entendre que les filières, y compris celles soumises à la concurrence internationale, pourraient s'accommoder de l'ajustement des prix en fonction des coûts de production. C'est tout simplement dangereux. » Le président du négoce ajoute qu'« elle a donné la désagréable impression de stigmatiser l'acheteur de matières premières agricoles ». L'absence lors des débats du concept-clé de la compétitivité est aussi déplorée. « Toutes ces dispositions vont avant toute chose alourdir les charges et abîmer la compétitivité de nos filières, et c'est bien le producteur qui va payer. » Résultat, cette loi ne bénéficiera qu'aux pays producteurs étrangers, « où les conditions de production sont bien moins vertueuses ».

Lucie Petit

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