AGROALIMENTAIRE La force de frappe Sofiprotéol

Cette opération a été rendue possible par un apport de fonds des investisseurs historiques (Crédit agricole, Natixis, Unigrains, Terres Univia et des fédérations agricoles telle la FNA), mais aussi avec de nouveaux investisseurs tels Groupama et Crédit mutuel Arkea. Ainsi, Avril, qui détenait 84 % de Sofiprotéol, n'en détient plus que 70 %.

Une quinzainede dossiers en 2018

Forts de ces nouvelles souscriptions, les fonds propres de Sofiprotéol vont ainsi passer à 440 M€. « C'est de l'argent qui va servir au développement de l'agroalimentaire français, c'est souvent pour construire des champions français à la conquête de l'international », se félicite Michel Boucly, DG délégué. Les investissements de Sofiprotéol pourront atteindre 75 M€/an, et les engagements unitaires passer d'un maximum de 40 M€ à 60 M€. Sofiprotéol compte boucler une quinzaine de dossiers en 2018. Il s'agira à la fois d'élargir la cible des partenariats et de renforcer les existants, toujours en privilégiant les prises de participation minoritaires (maximum 5 % en général), représentant aujourd'hui 70 % des engagements. Claire Maingeon, directrice des engagements, confirme que l'enveloppe dédiée aux prêts à long terme décroît : « Autrefois, on octroyait des prêts aux coops, maintenant elles le font très bien avec leur banquier. Aujourd'hui, on est positionné sur les holdings de diversification. » Au 30 novembre 2017, Sofiprotéol détenait 235 M€ d'engagements dont 38 % dans la collecte et la transformation agricole (Vivescia, Soufflet...), 21 % dans l'amont animal (Ceva, Hendrix Genetics) et 15 % dans l'amont végétal (RAGT, Limagrain...).

Renaud Fourreaux