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PHYTOS Le divorce annoncé du conseil et de la vente

Damien Mathon, délégué général de la FC2A, et Pascal Viné, délégué général de Coop de France se disent ouverts au dialogue et travaillent sur le sujet.

A Rungis, Emmanuel Macron a réitéré sa volonté de séparer le conseil et la vente par une loi. Reste à savoir comment.

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« J'ai pris un engagement, c'est de séparer le conseil de la vente. Sur beaucoup de produits phytosanitaires, il y a encore une vente liée, qui fait que le conseil n'est pas indépendant, et la loi séparera la vente du conseil », a déclaré le président de la République, le 11 octobre. Pas vraiment une surprise, vu que c'était un engagement de campagne. Quant aux modalités, on n'en saura pas plus : séparation étanche ? Filialisation ? Renforcement de l'agrément ? Difficile dans ce contexte de préjuger des conséquences.

L'heure est au dialogue

Coop de France et la Fédération du négoce agricole se disent ouvertes au dialogue. « On y travaille en interne et avec d'autres interlocuteurs pour voir les conséquences, réagit Pascal Viné, délégué général de Coop de France. Ce que l'on souhaite, c'est que le dossier fasse l'objet d'un vrai travail d'analyse technique. On le fera de façon constructive. On entend la question que se pose la société, ses doutes. Après, c'est dans les détails que se nichent les difficultés. » Même son de cloche à la FC2A : « On a le souci de bien comprendre et bien analyser la mesure, explique Damien Mathon, délégué général. On est preneur d'une étude sur l'efficacité de la mesure par rapport à l'objectif de réduction de l'utilisation de produits phytosanitaires, et d'une étude sur ses conséquences économiques et sociales. On est soucieux que les plus petites entreprises qui conseillent et qui vendent, aient la capacité de mettre en oeuvre la mesure. On pourrait aussi lancer l'idée d'un dispositif expérimental, basé sur le volontariat et selon les types de productions. » Des propositions concrètes vont être faites par la profession. Avec une limite : « Pour nous, la ligne rouge serait d'avoir une impossibilité totale de couvrir les deux activités au sein d'une même entreprise », avertit Damien Mathon. Et quid des CEPP ? « On ne voudrait pas que passe par pertes et profits, le travail fait sur les CEPP », alerte Pascal Viné.

M. C.

Pascal Viné, délégué général de Coop de France.

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