AGROALIMENTAIRE FTL : les coops ont les crocs
La Cooperl devrait reprendre l'activité charcuterie. Arterris et Groupe d'aucy sont sur les rangs pour la partie plats cuisinés (William Saurin...).
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En difficulté depuis qu'un audit a révélé « une présentation trompeuse des comptes depuis plusieurs années », après le décès de son unique actionnaire, Monique Piffaut, le groupe agroalimentaire Financière Turenne Lafayette (3 200 salariés) est à la découpe. L'activité charcuterie-salaisons, dans une situation économique très défavorable, devrait revenir à l'unique prétendant, la Cooperl qui a fait une offre de reprise de la totalité des actifs et des salariés des sociétés Paul Prédault, La Lampaulaise de salaisons, Madrange, Montagne noire, Germanaud. Dans les faits, la Cooperl est d'ailleurs déjà aux manettes, par un contrat de location gérance. Pastacorp devrait également reprendre l'activité pâtes fraîches (Tradition Traiteur et Pâtes fraîches Luison). Le tribunal de commerce de Paris, qui a examiné ces deux offres le 29 mai, rendra sa décision mi-juin. Mais le délibéré ne fait plus de doute. Pour la partie plats cuisinés, qui comprend les marques William Saurin, Garbit, Petitjean, La Belle Chaurienne, quatre offres de reprises ont été déposées, dont deux incluant des groupes coopératifs : Arterris - Cofigeo, Groupe d'aucy - LBO France, Sandton Capital Partners, avec l'appui d'Arnaud Marion (présenté souvent comme le « sauveur » de Doux), et Maison Rivière. A l'heure où nous bouclons ce numéro, le Ciri (Comité interministériel de restructuration industrielle) et FTL n'ont toujours pas rendu leur décision, la cession faisant l'objet d'intenses tractations pour améliorer les offres.
Pour Arterris, il y a urgence
Jacques Logie, DG d'Arterris, nous confiait le 29 mai qu'il fallait trancher urgemment, afin que les chances de sauver les sites de production soient les meilleures : « Concernant les deux PME pour lesquelles nous candidatons, La Belle Chaurienne et les Bories du Périgord, il y a de gros risques notamment que les fournisseurs de canards gras, un secteur tendu actuellement, rompent les contrats cadres pour retard de paiement, et trouvent d'autres clients. »
R. F. et F. J.
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