ENGRAIS L'urée menacée d'interdiction
L'interdiction de l'urée ainsi qu'une modulation de la fiscalité des engrais pourraient intervenir dès 2019.
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Fixant des objectifs nationaux de réduction des émissions de certains polluants atmosphériques pour les années 2020, 2025 et 2030, le projet de Plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques (Prépa) a été précipitamment soumis à consultation publique en avril. Il ambitionne notamment de « réduire la volatilisation de l'ammoniac liée aux épandages de matières fertilisantes ». Dans ce cadre, il est prévu l'« interdiction à partir de la campagne culturale 2019-2020, de l'utilisation de l'urée permanente ou de février à avril ou autorisation sous certaines conditions permettant de limiter sa volatilisation », ainsi qu'une « taxation ou modulation de la fiscalité des engrais azotés en fonction du potentiel de volatilisation de l'engrais ». Ce qui est pour le moins nébuleux.
« Un surcoût insupportable »
L'AGPM dénonce une « interdiction insensée » qui engendrerait « un surcoût global insupportable » pour les producteurs de maïs, particulièrement consommateurs d'urée. Quant à l'Unifa, elle n'est pas du tout favorable à ces mesures « qui pourraient avoir un impact considérable quand bien même aucune étude d'impact n'a été menée sur le sujet ».
Renaud Fourreaux
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