MIDI-PYRÉNÉES Vivadour structure sa filière bio
Le groupe coopératif gersois s'organise pour accompagner ses céréaliers bio et leur apporter une aide technique.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Sept producteurs céréaliers bio ou en conversion, adhérents du groupe coopératif Vivadour, ont créé une commission pour accompagner leurs nombreux collègues qui ont décidé eux aussi de franchir le pas du bio. Les aides étant attractives (300 €/ha) et non plafonnées en 2015, les candidats ont été nombreux. « Nous avons ressenti le besoin de créer un groupe spécialisé, pour essayer de leur apporter un soutien technique spécifique, explique Frédéric Castex, céréalier en conversion bio en Haute-Garonne et président de la commission. Produire bio implique de suivre des cahiers des charges différents et d'acquérir de nouvelles façons de travailler. » La commission interviendra uniquement en amont de la filière. Toute la commercialisation continuera à être assurée par Agribio Union, dont Vivadour est membre actif, aux côtés de cinq autres coops du Sud-Ouest. Ensemble, elles ont investi l'an dernier, 6,7 M€ pour bâtir dans le Gers un silo de 15 000 t dédié au bio. Un agrandissement de 10 000 t supplémentaires, envisagé dès la création du site, pourrait se faire plus rapidement que prévu car les volumes progressent très vite. De son côté, Vivadour devra aussi augmenter ses capacités de stockage en bio sur de petits sites intermédiaires.
Plafonnement des aides
Cet engouement pour les conversions bio en Midi-Pyrénées, qui sont de 34 % contre 17 % sur le plan national, risque toutefois d'être freiné par une nouvelle décision du Conseil régional Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, présentée mi-avril. Les aides seront désormais plafonnées à 30 000 € par exploitation et par an pour les conversions. Ces plafonnements, rétroactifs sur 2015, concerneront une centaine de fermes dont la surface est supérieure à 100 ha.
Florence Jacquemoud
Pour accéder à l'ensembles nos offres :