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COOPÉRATION Coop de France cap 2020

Nouveau tandem C'est donc le président de Maïsadour, Michel Prugue, seul candidat en lice pour succéder à Philippe Mangin, qui a été élu président de Coop de France, le 17 décembre dernier. Il conduira l'organisation aux côtés de Pascal Viné, délégué général, en poste depuis avril 2015, qui a mis sur pied le projet stratégique « Coop de France 2020 ».R. FOURREAUX

Avec le départ de Philippe Mangin de la présidence, une page se tourne. Mais la feuille de route est tracée pour les cinq années à venir.

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« Je pars tranquille. » Ainsi Philippe Mangin résumait-il son état d'esprit au moment de quitter la présidence de Coop de France, rasséréné par la nouvelle configuration dans laquelle s'inscrit l'organisation, avec désormais aux manettes, Michel Prugue, « celui qui m'accompagne depuis toujours » et Pascal Viné, avec qui il a mis sur pied le nouveau projet « Coop de France 2020 ». Comme une dernière empreinte...

Renouer avec le réseau régional

Présenté au congrès de l'organisation le 16 décembre et validé le lendemain en assemblée générale, ce nouveau plan stratégique revendique le positionnement de la fédération comme un syndicat d'entreprises au service de la défense des coopératives agricoles, de la conquête de valeur, et qui prend part aux débats de société. Il s'articule autour de trois orientations prioritaires. Tout d'abord, la consolidation du pôle agroalimentaire de Coop de France, l'agroalimentaire coopératif représentant 40 % du CA de l'agroalimentaire français. « Cela nous oblige à porter la voix de ces acteurs coopératifs, expose Philippe Mangin, à revendiquer nos spécificités même si nous voulons travailler main dans la main avec les autres acteurs agroalimentaires, notamment l'Ania quand c'est nécessaire. » Ensuite, il s'agit de réaffirmer l'importance et le rôle du réseau régional de Coop de France. « La relation entre les régions et le niveau national est souvent conflictuelle, avoue Pascal Viné. Il y a une crainte des uns et des autres de voir leur capacité d'agir se réduire. » Pourtant, « concernant la mesure "suramortissement" décidée pour les Cuma (votée le 17 décembre), nous avons réussi car nos régions ont su avertir les parlementaires », savoure-t-il. Enfin, il faudra confirmer le rôle central de la campagne de communication comme outil majeur de la stratégie d'influence de Coop de France, « pour être plus entendu, mieux exister sur la scène publique ».

« Ce petit supplément d'âme »

« A Bruxelles, reconnaît Pascal Viné, nous n'y sommes pas assez aujourd'hui. Il faut y être en amont des projets de loi. » « Nous allons nous battre pour que la prochaine Pac intègre réellement des outils de gestion de crises, économiques, sanitaires et climatiques », poursuit Philippe Mangin. Et « à Paris, nous allons demander à ce que le dossier des charges fiscales, sociales et normatives soit réellement posé sur la table ». Enfin, galvanisé par la présence pour la première fois d'un ministre de l'Economie au congrès de l'organisation, le désormais ex-président de Coop de France lui a demandé solennellement d'associer le secteur coopératif lors de l'élaboration des mesures de développement économique. Emmanuel Macron n'a d'ailleurs pas manqué son rendez-vous : « Les coopératives, ce sont des entreprises comme les autres avec ce petit supplément d'âme. Vous portez une utopie sans être des utopistes. » Succès garanti.

Renaud Fourreaux

Pascal Viné

R. FOURREAUX

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