RHÔNE-ALPES La Dauphinoise à l'affût
Mutualiser les moyens pour une meilleure efficacité, tel est l'objectif affiché par la Dauphinoise en 2016, qui voit aussi sa gouvernance évoluer.
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«Dans un nécessaire contexte de réorganisation du paysage de la coopération, il est temps pour moi de laisser la place aux jeunes. » Après trente-cinq années d'engagement comme administrateur dont vingt ans de présidence, Roland Primat tourne la page. C'est désormais Jean-Yves Colomb, 48 ans, agriculteur spécialisé en maïs semences, administrateur depuis 2003, qui reprend les manettes du groupe Dauphinoise. Il sera épaulé dans sa fonction par Georges Boixo, le nouveau directeur général, en poste depuis le 1er janvier. Celui-ci occupait le poste de secrétaire général depuis 2012. Ces évolutions se déroulent sur fond de « bonne situation financière », malgré la volatilité des marchés et une météo capricieuse. L'exercice 2014-2015 s'est en effet clos sur un CA consolidé de 432 M€, avec un résultat net de 5,9 M€. De bons résultats qui ont permis au groupe de poursuivre une politique d'investissements soutenue. Après 13,5 M€ investis sur l'exercice 2014-2015, ce sont, de nouveau, 15,5 M€ qui seront engagés sur le prochain exercice avec plusieurs projets qui vont démarrer ou se concrétiser : reprise des établissements Martinello à Saint-Maurice-en-Trièves (Isère), spécialisés dans le négoce agricole notamment le fourrage et la collecte de céréales, construction d'un nouveau site agricole à Chamagnieu (Isère), finalisation de la construction de deux nouveaux magasins Gamm vert...
Nouvelles unions à l'étude avec Terre d'Alliances, Natura'pro...
Pour la Dauphinoise, l'heure est aussi à la réflexion. « Comme nous pouvons le faire sur nos exploitations, la mutualisation de moyens dans le but d'être plus efficace, de réduire les coûts, de limiter les risques, est nécessaire. C'est une piste que nous travaillons avec d'autres acteurs de filières agricoles et agroalimentaires », a expliqué Roland Primat lors d'un point presse le 21 janvier dernier. Des collaborations structurantes avec d'autres coopératives de la région comme Terre d'Alliances, Natura'pro, Eurea, Alpesud sont à l'étude. Pour les dirigeants, il n'est pas question de fusion mais d'union. Une manière de consolider des fonds propres pour porter des projets plus importants et de poids à l'échelle régionale et nationale. « Le but, à chaque fois, est de vérifier la pertinence économique, de partager les mêmes finalités entre partenaires, pour rendre ces projets durables. Notre objectif majeur est de mettre notre entreprise en perspective », a-t-il poursuivi. Des exemples récents viennent de concrétiser cet objectif. Fin décembre, un accord a en effet été conclu avec les coopératives Drômoise de céréales (CDC) et Valsoleil. Il se formalise par la mise en commun des activités de nutrition animale bio sur un même outil industriel situé à Chabeuil (Drôme). En outre, la Dauphinoise, avec sa filiale ufs Sud Est, a conclu récemment un accord avec le groupe Baby Coque. Objectif : renforcer la structuration de cette filière dans le quart sud-est de la France pour une production annuelle d'un milliard d'oeufs.
Camille Penet
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