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ENGRAIS Leseur sous pavillon espagnol

Jean-Luc Pradal, DG de Fertiberia France, Dominique Nevoux, DG de Leseur et Paul Joyeux, président de Fertinagro France.R. FOURREAUX

Les deux filiales françaises de Fertinagro et Fertiberia viennent de mettre la main sur le grossiste et mélangeur breton qui va changer de nom.

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Depuis plusieurs années, la société détenue par Pierre Leseur, âgé de 83 ans, était en recherche d'acquéreur. Le mélangeur, dont les derniers exercices ont été moins florissants, pâtissait d'un faible renouvellement de gamme et d'une moindre place accordée aux grossistes. Avec cette reprise, l'objectif d'ici à 2018 est de doubler le CA (23 M€) et les volumes actuels (60 000 t/an), en saturant les trois outils de mélange de Leseur. A travers la holding 2F, structure à parité présidée par Jean-Luc Pradal, DG de Fertiberia France, les deux sociétés apporteront les moyens matériels et marketing, le soutien agronomique, et une gamme complète de produits. « Leseur va être le seul acteur sur le marché français capable de proposer des engrais de mélange, des azotés sous toutes ses formes, des complexes et des spécialités », se réjouit Jean-Luc Pradal, évoquant aussi le développement d'une gamme pour l'alimentation animale.

Un « prototype » d'opération

« On veut faire une vraie réimplantation régionale dans le grand Ouest et redonner à Leseur la part de marché qu'elle avait par le passé. Il faut aussi qu'on réfléchisse à un dispositif portuaire en Bretagne. » Si l'actuel DG Dominique Nevoux reste aux manettes, une redynamisation commerciale est actée, et une plus forte présence en morte-saison. De l'aveu des deux groupes espagnols, ce rachat est un prototype pour leur collaboration sur le territoire national. D'autres cibles, « des propriétaires familiaux sans successeurs », ont été identifiées.

Renaud Fourreaux

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