AQUITAINE Euralis plus fort en agricole
Euralis poursuit le développement de son pôle semences en forte croissance et se lance dans la production bovine, aux côtés de la Celpa.
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La production de semences est devenue un axe important de progrès pour le groupe Euralis. Son chiffre d'affaires (169 M€) est en hausse de 13 % en 2012-2013. 7 500 ha ont été cultivés, soit 3 000 ha de plus que deux ans auparavant. « Notre pôle semences a doublé son chiffre d'affaires en six ans, confirme Christian Pèes, président du groupe. Nous enregistrons une réelle croissance sur toutes les espèces et dans toutes les zones géographiques sur lesquelles nous sommes présents. En 2012-2013, le chiffre d'affaires des semences de maïs, vendues sous la marque Euralis semences, a augmenté de 20 % et celui des semences de tournesol, de 30 %. »
Euralis poursuit ses investissements, aussi bien pour la R & D dont le budget a progressé de 15 % en 2013, que pour augmenter les capacités de traitement de ses semences. 25 M€ ont été consacrés l'an dernier à la R & D et à l'agrandissement des sites de production. 9 M€ le seront encore, cette année, pour moitié dans l'usine de Lescar (Pyrénées-Atlantiques) et pour moitié en Ukraine où le groupe possède aussi un site. Le pôle a également recruté 55 commerciaux pour renforcer ses capacités de vente. Ses effectifs sont passés de 450 personnes il y a six ans, à 1 150 aujourd'hui. « Nous progressons aussi grâce aux performances de notre propre génétique, qui nous permettent de proposer, depuis octobre dernier, des maïs dentés tropicaux issus de dix années de recherche et dont les rendements sont exceptionnels », poursuit Christian Pèes. Euralis attend un vrai « saut de productivité » avec ces nouvelles variétés et estime le potentiel de vente à 6 millions de doses par an en Europe (4 millions d'hectares).
25 % de bovins en plus d'ici deux ans
Depuis fin janvier, le rapprochement d'Euralis, qui compte 3 000 adhérents éleveurs de bovins, avec la Celpa (coopérative des éleveurs des Pyrénées-Atlantiques), qui regroupe 650 éleveurs et 2 000 bovins, ouvre aussi de nouvelles perspectives. « Il y a un vrai enjeu à saisir, estime le président. La demande en viande bovine haut de gamme existe, notamment au nord de la France et en Belgique. Le marché sur lequel nous nous positionnons nécessite une hausse de notre production de 25 % d'ici deux ans. Le développement de l'élevage bovin et de l'engraissement, sur toute notre zone d'intervention, est vraiment au coeur du projet d'Euralis. »
La fusion, en septembre dernier, entre Actalim, filiale d'alimentation animale du groupe, et Sanders Adour, pour créer Sanders Euralis, est un atout supplémentaire, car Sanders possède un important savoir-faire en alimentation bovine. Une nouvelle filiale qui a aussi vocation à mieux valoriser la production de céréales locales et qui devrait réaliser 130 M€ de CA.
Florence Jacquemoud
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