OUEST Eurial avec Valcrest dans le Sud-Est

Le groupe coopératif Eurial (Loire-Atlantique) et l'Union Valcrest (Rhône) étudient un projet de rapprochement sur les activités aval. Si les AG le valident en juin prochain, l'Union Valcrest va apporter à Eurial ses trois usines, un site administratif et logistique et la commercialisation de ses produits. Cette opération permettra ainsi à Eurial de prendre pied industriellement dans le Sud-Est, tout en étant une belle opportunité de diversification et de consolidation de son leadership sur le marché du lait de chèvre.

De nouveaux horizons

Certes, ce rapprochement peut interpeller alors que le groupe nantais est en plein renforcement dans l'Ouest avec Agrial et Coralis. En fait, l'Union Valcrest qui cherchait à se consolider, avait contacté plusieurs groupes laitiers avant de choisir Eurial. « De nouveaux horizons se présentent à nos produits. C'est un levier de développement majeur de débouchés complémentaires au lait de nos producteurs en Rhône-Alpes et Saône-et-Loire », avance Pierre-Jo Aufranc, président de Valcrest. En outre, comme le précise Olivier Prételat, DG d'Eurial, « Valcrest peut accéder à une force de vente qu'elle ne peut pas s'offrir vu sa taille ».

Des développements prévus

La coopérative de Rhône-Alpes va conserver son activité amont (collecte, paie du lait, conseil aux éleveurs) et sera représentée dans le conseil d'administration du groupe nantais. Réalisant 50 M€ de chiffre d'affaires pour 45 millions de litres de lait, dont 40 % de lait de chèvre, elle fabrique des spécialités fromagères très variées comme le Saint-Marcellin IGP, la Brousse, le Picodon AOP et des produits innovants tels le Chèvre feuille de brick, le Chèvrelard, etc. Toute une gamme complémentaire à celle d'Eurial. De plus, face à un déficit en lait de chèvre, Valcrest prévoit d'accroître les volumes dans les exploitations en place et de motiver l'installation d'agriculteurs autour de cette activité.

Hélène Laurandel