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GRAND OUEST Agrial : l'impact alimentaire

Florette européen. Florette emploie 3 700 personnes et compte désormais 16 sites de fabrication et de conditionnement et quatre antennes commerciales en Europe. « Nous vendons chaque jour 2,2 millions de sachets, précise Louis-Marie Le Coutour, directeur de la branche légumes d'Agrial. Après l'intégration de Bakkavor, 52 % de l'activité est désormais réalisée hors de France. »J.-C. BALLANDONNE

En 2013, les activités agroalimentaires du groupe Agrial ont été confrontées à des baisses de marché et la pression de la grande distribution.

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« Les enseignes de la distribution se sont livrées en 2013 une guerre des prix qui a été destructrice », rappelle Ludovic Spiers, directeur général du groupe Agrial. Cette guerre des prix, à laquelle s'ajoute un recul de la consommation sur certains produits, a eu des conséquences sur les filiales agroalimentaires du groupe. Malgré ses innovations (lire encadré), la branche boissons n'a pu éviter un déréférencement des magasins Leclerc.

La filiale Senagral spécialisée dans les produits laitiers ultra-frais en marques de distributeurs (MDD) a réussi à maintenir sa position de leader, mais a souffert d'une baisse du marché : 5 % en volume par rapport à 2012. « L'augmentation du prix du lait, mais aussi de toutes les autres charges, n'a pas pu être répercutée à un niveau satisfaisant auprès de la grande distribution. Un impact direct se retrouve sur les résultats d'exploitation », souligne Patrick Lepelleux, directeur de la branche lait. Dans ce contexte, Senagral a réalisé un chiffre d'affaires de 626 M€ en 2013 (- 4,2 %) avec une production totale de 396 000 t (- 2 %). Seule la filiale Délicelait spécialisée dans les ingrédients laitiers en B to B tire son épingle du jeu avec 111 M€ de chiffre d'affaires en 2013 contre 40 M€ il y a deux ans ! « En légumes, le marché reste atone, constate Louis-Marie Le Coutour, directeur de cette branche. Notre performance est inférieure aux prévisions et hétérogène en fonction des activités et de la localisation des opérations. » En 2013, le marché de la quatrième gamme recule ainsi de 3 % en France, alors qu'il progresse de 5 % au Royaume-Uni et de 8 % en Allemagne ! La branche légumes affiche néanmoins un chiffre d'affaires de 925 M€, en hausse de 27 %. En légumes frais (Priméale), la progression de 22 %, à 385 M€ est due à la bonne tenue des cours. Pour la quatrième gamme (Florette), la hausse de 31 % à 540 M€ s'explique par l'acquisition en 2013 des activités françaises et espagnoles du concurrent Bakkavor.

Viser l'international

Face à cette situation, le groupe s'est fixé plusieurs priorités : optimisation industrielle, réduction des coûts, innovation produits, création de marques, exportation, etc. Cela passe également par de la croissance externe et des partenariats industriels, commerciaux et logistiques. « En lait, nous n'avons pas encore une taille critique comparable à celle des grands acteurs mondiaux. Il faut viser l'international », souligne Ludovic Spiers. Cette branche va encore grandir cette année grâce à la fusion avec Coralis, puis le rapprochement en 2015 avec Eurial. Des réflexions sont également en cours avec la coopérative voisine, les Maîtres laitiers du Cotentin, sur le métier de l'ultra-frais.

Jean-Claude Ballandonne

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