Sucre Cristal Union envisage de fermer deux usines en France

Les rumeurs qui couraient autour de Cristal Union ces derniers jours viennent de se confirmer, la coopérative sucrière a informé ses agriculteurs coopérateurs, dans un courrier, de « la mise à l'étude de la fermeture » de ses usines de Bourdon, dans le Puy-de-Dôme, et de Toury, en Eure-et-Loir.Elle envisage également un arrêt partiel de l'activité de conditionnement de son usine d'Erstein, en Alsace. Les salariés ont aussi été prévenus le même jour de ces annonces, lors d'une réunion du comité central d'entreprise de la coopérative.

Des résultats négatifs malgré les mesures déjà prises

La décision sera soumise au vote du conseil d'administration de la coopérative qui doit se réunir aujourd'hui, 18 avril. « En dépit des mesures concrètes déjà prises par la coopérative, comprenant, entre autres, la fin du système de prix des betteraves garantis et la réduction des investissements, Cristal Union présente des résultats négatifs pour l'exercice clos le 31 janvier 2019 », expliquent Olivier de Bohan, président de Cristal Union, et Alain Commissaire, DG, dans leur courrier. Ils se disent également « déterminés à tenir le cap en vue de pérenniser l'activité globale du groupe ».

La recherche de repreneurs

Les dirigeants de la coopérative annoncent « s'engager dès à présent dans un processus de recherche de repreneurs et de solutions alternatives pour les sites de Bourdon et Toury ».Après la décision du groupe allemand Südzucker de fermer deux usines en France, il y a deux mois, et de Tereos de repousser une partie de l'acompte sur le paiement des betteraves aux agriculteurs, c'est au tour de Cristal Union, numéro deux du sucre en France après Tereos, d'annoncer une restructuration de son activité sucrière. La filière sucre en Europe a décidément des difficultés à passer le cap de l'après quotas.

Blandine Cailliez