Login

Grand Ouest Agrial dans le peloton de tête

« Après nous être beaucoup développés, nous allons en 2019 surtout aller chercher les synergies, commerciales, industrielles et organisationnelles aujourd'hui rendues possibles », avance Ludovic Spiers DG d'Agrial (à dr.). À gauche, Arnaud Degoulet, le président. © A. DUFUMIER

Après avoir plus que doublé le chiffre d'affaires en cinq ans, le groupe aurait pris la première place du podium des coopératives, mais compte surtout se consolider en 2019. C'est ce qui ressortait d'un point presse organisé le 10 avril.  

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

« Nous sommes sans doute le numéro un par la taille, mais ce n'est pas un objectif en tant que tel. » Pas d'emballement donc ce mercredi 10 avril dans la bouche d'Arnaud Degoulet, président d'Agrial qui prenait la parole pour faire le point sur les activités du groupe à l'issue des assemblées générales de sections qui se sont déroulées depuis janvier.

Cinquième groupe agroalimentaire français

Avec 5,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires réalisé en 2018, en hausse de 6,5 % par rapport à 2017, le groupe, qui a plus que doublé de taille en cinq ans, est aujourd'hui en haut de la toise des plus importantes coopératives françaises. Agrial grapille aussi la place de 5e groupe agroalimentaire français, et de cinquième groupe ayant connu la plus forte progression au cours de ces 25 dernières années. C'est le résultat d'une stratégie qui s'enracine dans la volonté d'atteindre une « taille critique » pour pouvoir peser à l'échelle européenne dans l'ensemble de ses activités. Et c'est aujourd'hui chose faite pour chacune des cinq branches (légumes et fruits, boissons, lait, viande et agricole).

Chercher les synergies

« Après nous être beaucoup développés, nous comptons en 2019 surtout aller chercher les synergies commerciales, industrielles et organisationnelles aujourd'hui rendues possibles », avance ainsi Ludovic Spiers. Ces synergies seront structurées notamment via les forces de vente à l'exportation. « C'est là que sont les relais de croissance et c'est là où se trouve la rentabilité », ajoute le directeur général.Agrial s'est donné comme objectif d'atteindre en 2025 50 % de chiffre d'affaires de ses activités agroalimentaires à l'export (contre 27 % en 2018). « Nous y allons tout droit », se félicite Ludovic Spiers.

Nouveaux projets de croissance

Pour 2019, le directeur général n'exclut pas la possibilité de nouveaux projets de croissance externe si un nouvel « Aston Manor » se présentait. Aston Manor, le n°2 du cidre en Angleterre, avait été racheté par Agrial fin août 2018. Ce dossier de reprise est présenté comme un modèle extrêmement structurant pour la branche boisson. En revanche, interrogée sur les rumeurs de reprise de la sucrerie de Cagny (Calvados), la direction d'Agrial a clairement indiqué qu'elle ne s'engagerait pas dans une reprise, justement pour des raisons de taille critique que ne permet pas d'obtenir un site isolé. Malgré un chiffre d'affaires en hausse, le résultat net consolidé du groupe est en repli à 58 millions d'euros. Les conditions météorologiques difficiles pour les céréales, et surtout pour le secteur légumier qui, par endroits, a connu selon Ludovic Spiers « sa pire année depuis 40 ans », expliquent ce recul. La rentabilité nette est de 1 %.

Alexis Dufumier

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement