Dans la Marne Tereos va doubler sa production de fécule
Avec l'augmentation des surfaces et l'adhésion des producteurs de Vic-sur-Aisne, la féculerie d'Haussimont de Tereos va transformer le double des volumes traités en 2014.
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Avec 9 500 hectares implantés par 500 associés-coopérateurs de Vic-sur-Aisne et d'Haussimont, la féculerie d'Haussimont (Marne) va transformer, en 2017-2018, 500 000 tonnes de pommes de terre en 100 000 tonnes de fécule (dont 80 % pour le marché alimentaire), en 4 000 tonnes de protéines pour l'alimentation animale et en 20 000 tonnes de protamylasse, fertilisant riche en potasse et azote. « Ce doublement de la production, comparé à la campagne 2014, année où Tereos est devenu actionnaire à 100 % de la féculerie, était indispensable pour gagner en compétitivité et faire face à la concurrence avec l'allongement de la durée de campagne (de 120 à 200 jours), explique Beat Pelsy, directeur du site. Il permettra de mieux rémunérer les producteurs. »Cette hausse de la production a été possible grâce au recrutement de nouveaux producteurs autour d'Haussimont pour 1 000 hectares en 2014, puis à l'adhésion des planteurs de la coopérative de Vic-sur-Aisne qui livrent cette année pour la première fois. Sur le terrain, l'équipe technique a été renforcée pour accompagner les producteurs. Haussimont représente aujourd'hui plus de 40 % de la production française de fécule. Pour l'avenir, la féculerie est toujours à la recherche de nouvelles surfaces autour de l'usine.Développer le grand exportCôté process, le groupe vient d'investir 25 millions d'euros pour augmenter la capacité de l'évaporateur (qui va produire quatre fois plus de protamylasse qu'auparavant) et celle de la ligne d'ensachage pour pouvoir conditionner en continu. S'y ajoutent deux bassins de stockage de 150 000 m³ chacun pour pouvoir stocker les eaux d'épandage pendant la période hivernale.Pour assurer un débouché à cette production supplémentaire, le marché de la fécule étant stable en Europe depuis la fin des quotas en 2012, Tereos se tourne vers l'exportation, notamment vers la Chine et le continent américain, en s'appuyant sur le réseau commercial du groupe. L'export, qui représentait 8 % des ventes en 2012, a atteint 30 % en 2016. « Pour suivre la demande alimentaire mondiale, nous réfléchissons déjà à d'autres développements de produits comme les amidons modifiés », précise Beat Pelsy.
Chantal Urvoy
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