Coopération Coop FR et ESS France assurent leur soutien à Coop de France
Au Sia, vendredi 1er mars, Coop de France a reçu le soutien renouvelé de Coop FR et d'ESS France, lors de la présentation d'une nouvelle publication des cahiers du développement coopératif.
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« Nous félicitons Coop de France pour le travail produit et nous lui assurons tout notre soutien en regard des projets d'ordonnance des EGalim », lancent Jean-Louis Bancel, président de Coop FR et du Crédit coopératif, et Jérôme Saddier, président d'ESS France (1) et vice-président du Crédit coopératif, conviés le 1er mars matin sur le stand de Coop de France au Sia, à la présentation du numéro 4 des Cahiers du développement coopératif articulé autour de la gouvernance.Une vingtaine de personnes étaient à ce rendez-vous, dont un représentant du ministère de l'Agriculture, des coopératives adhérentes et des collaborateurs de Coop de France et de la FNCuma, coéditeurs du document présenté. Ces cahiers ont été lancés en juin 2016 et leur comité éditorial est composé de membres du ministère de l'Agriculture, d'université ou d'écoles d'ingénieurs agro.Coop FR aguerri à ce type de combatEgalement vice-président de l'Alliance coopérative internationale, Jean-Louis Bancel estime que les travaux de Coop de France notamment sur la gouvernance « s'insèrent très bien dans une dimension internationale du travail fait sur les principes coopératifs ». D'ailleurs, lors de cet échange au Sia, le président de Coop FR a tenu à rappeler son « total soutien à Coop de France en regard des projets d'ordonnance dans le cadre de la loi EGalim ». Coop FR avait produit un avis sur les questions de prix et la relation avec l'adhérent coopérateur.« Nous avons déjà mené un même combat il y a trois ans pour les coopératives de commerçants. Les pouvoirs publics voulaient en faire des halls de gare où chacun entre et sort comme il en a envie, à l'image de ce qui veut être fait pour les coopératives agricoles. » Le président de Coop FR compare les pouvoirs publics à un horloger « qui ne fait que démonter les horloges. Démonter les rouages ne donnera rien de fonctionnel. » Il pousse plus loin sa vision de la situation actuelle en exposant sa crainte « d'assister au démantèlement de l'agroalimentaire français porté en bonne partie par la coopération agricole ».Cet alarmisme est-il vraiment justifié ? À entendre les uns et les autres, il semblerait qu'il y ait en effet une certaine volonté politique à démonter des structures coopératives dont le niveau de rémunération dérangerait. Pourtant la rentabilité de ces entreprises, comme celle du négoce, est le plus souvent en moyenne comprise entre 1 et 2 %, particulièrement en appro-collecte.
« Le danger vient aussi des adhérents eux-mêmes »De son côté, Jérôme Saddier a enfoncé le clou en attirant l'attention sur un double danger : un danger venant des pouvoirs publics avec des « agressions contre le modèle de nos organisations comme les coopératives agricoles et aussi les mutuelles, les associations » et un danger venant des adhérents eux-mêmes et aussi, plus généralement, des citoyens qui « tendent à contester les formes collectives ». « Nous avons une immense responsabilité à ce sujet et à y travailler collectivement. Nous avons affaire à une incapacité à comprendre les modèles de l'ESS. À nous de nous faire valoir, non pas en donnant une leçon de morale ou de vertu, mais en faisant valoir l'efficacité de nos modèles. Or nous ne démontrons pas assez leur performance. »(1) ESS France est le nom de la Chambre française de l'Économie sociale et solidaire, créée par la loi sur l'ESS de 2014 et « qui assure, au plan national, la représentation et la promotion de l'ESS », selon l'article 5 de la loi sur l'ESS.
Hélène Laurandel
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