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Filière tomates Trois marques coopératives s'engagent à cultiver « sans pesticides »

Les quatre présidents de l'Alliance nature et saveurs (de g. à dr.) : Pierre-Yves Jestin (Savéol), Marc Keranguéven (Sica Saint-Pol et Cerafel-Prince de Bretagne), Christophe Rousse (Solarenn) et Gilbert Brouder (UCPT-Prince de Bretagne). © H. LAURANDEL Les quatre présidents de l'Alliance nature et saveurs (de g. à dr.) : Pierre-Yves Jestin (Savéol), Marc Keranguéven (Sica Saint-Pol et Cerafel-Prince de Bretagne), Christophe Rousse (Solarenn) et Gilbert Brouder (UCPT-Prince de Bretagne). © H. LA

Lundi 25 février au Sia, les marques coopératives Prince de Bretagne, Savéol et Solarenn ont présenté leur nouvelle alliance créée en début d'année pour développer le label « cultivées sans pesticides ».

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Les producteurs des marques coopératives Prince de Bretagne, Savéol et Solarenn espèrent pouvoir apposer, à moyen terme, leur nouveau label commun « cultivées sans pesticides » sur 30 à 40 % de leur production de tomates qui se monte à 196 000 t pour les trois. Un objectif décliné par les présidents des structures portant ces marques, lors du Salon de l'agriculture, lundi 25 février.Ces marques, qui avaient lancé individuellement une gamme sans pesticides en 2018, ont décidé d'allier leurs forces en créant début 2019 l'association « Alliance nature et saveurs », avec un cahier des charges commun dont la mise en oeuvre est contrôlée par un organisme certificateur indépendant. Ces trois marques pèsent 50 % des volumes de tomate en France (y compris les tomates produites dans les jardins) et deux tiers des volumes produits de façon organisée.Depuis 20 à 30 ans dans la lutte intégréeUne telle démarche n'est pas nouvelle pour ces entreprises qui travaillent avec « des auxiliaires de culture, des ruches depuis 20 à 30 ans, et sont depuis longtemps dans des pratiques de réduction des produits phytos. Mais nous ne communiquions pas à ce sujet », commente Christophe Rousse, président de Solarenn, coopérative qui vient d'ailleurs de voir certifier HVE 24 de ses 32 maraîchers qui, à terme, seront tous HVE. Marc Keranguéven, président du Cerafel et de la Sica Saint-Pol-de-Léon, tient à ajouter que « nous travaillons avec des insectes auxiliaires, nous n'allons pas alors mettre des phytos qui pourraient leur nuire ».+ 20 à + 30 % de valeur ajoutéeIl est prévu d'étendre la labellisation aux autres légumes produits. C'est surtout vrai pour Prince de Bretagne qui compte 47 légumes à sa gamme. La marque a déjà entraîné dans cette dynamique le brocoli et le potimarron, et elle compte s'attaquer cette année à l'échalote grâce à une variété tolérante aux maladies.Les producteurs espèrent pouvoir récolter + 20 à + 30 % de valeur ajoutée grâce à cette démarche qui ne peut pas prétendre au label bio. En effet, l'absence de lien au sol, une des exigences de la réglementation française, ne le permet pas.

Hélène Laurandel

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