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Sud-Est  Le réseau Agrosud se prépare aux CEPP

« Dans le réseau, nous avons un objectif de 321 989 CEPP à obtenir », indique Jean-Paul Palancade, directeur d'Agrosud, et 23 % de l'objectif est déjà réalisé. © M. COISNE « Dans le réseau, nous avons un objectif de 321 989 CEPP à obtenir », indique Jean-Paul Palancade, directeur d'Agrosud, et 23 % de l'objectif est déjà réalisé. © M. COISNE

Le 19 octobre, le réseau de négociants a tenu son congrès annuel, à La Grande-Motte (Hérault), autour des enjeux sociétaux et de leurs impacts sur le métier de distributeur. L'occasion aussi de montrer son travail sur les CEPP.

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C'est en passant des slides avec des unes récentes de médias grand public consacrées aux pesticides (L'Obs, Le Monde…), que Jean-Paul Palancade, à la tête d'Agrosud, a expliqué le choix de la thématique du congrès annuel, le 19 octobre à La Grande-Motte. « L'agriculture est partout dans les médias, d'où ce challenge, de choisir ce sujet », constate-t-il, avec l'idée de « reprendre sa communication en main ». Les actualités réglementaires, en cours comme les CEPP, ou en débat comme la séparation du conseil et de la vente, ont aussi été évoquées.

Un chiffre d'affaires en hausse de 3 %

Jean-Paul Palancade a abordé l'actualité du réseau de négociants. Le chiffre d'affaires, à 242 millions d'euros­, est en hausse de 3 %, comme l'an dernier, après une campagne marquée par le gel en viticulture, qui a fortement touché le potentiel de récolte. Les produits de protection des cultures sont en recul (85 M€, -3 %) : « la météo y est pour beaucoup », explique Jean-Paul Palancade. Même tendance pour la nutrition des plantes (65 M€, - 4 %). En revanche, sont en hausse les semences (10 M€, + 6 %), le palissage (19 M€, + 8 %), les espaces verts (15 M€, + 6 %), les plastiques (6 M€, + 16 %), les services (2 M€, + 3 %). Le reste, pétrole et autres activités, pèse toujours 40 M€.

Symphonie aussi se porte bien. Annoncé comme deuxième groupement d'achat en produits de protection des plantes, avec un CA de 300 M€, il affiche une part de marché national en hectares de 22,5 % en VAM (vigne arbo maraîchage). Du côté des entreprises, Jean-Paul Palancade a évoqué le rachat de Chabas par le groupe Perret, et la reprise de PCEB par Péris et JEEM : « C'est important qu'une entreprise du réseau puisse continuer de vivre dans le réseau. »

118 % de l'objectif CEPP

Face aux actualités réglementaires, CEPP, Etats généraux de l'alimentation (EGalim), le réseau se prépare. « Nous nous employons à être prêts le jour venu, indique Jean-Paul Palancade. Dans le réseau, nous avons un objectif de 321 989 CEPP à obtenir. » 23 % de l'objectif est déjà réalisé, avec « 25 000 hectares de confusion sexuelle au sein du réseau ». 56 % le sera, dès validation de l'ensemble des soufres. « L'entreprise la plus avancée est à 118 % de l'objectif ! Elle pourrait vendre le moment venu des certificats, en interne notamment. Il y a une proactivité, une approche, un travail que nous poursuivons », s'est félicité Jean-Paul Palancade­.

Conseil et vente, « intimement liés »

Quant aux EGalim, où la séparation du conseil et de la vente est évoquée, le directeur du réseau a rappelé la position des négoces : « Nous pensons que les deux sont intimement liés », et évoqué l'avenir compromis des CEPP en cas de séparation totale.

A la tribune, sur la communication, se sont succédé Serge Michels, président du groupe Protéines, Arnaud­ Daphy, associé de l'agence de communication et marketing Sowine, Olivia Ruch, directrice de Passion céréa­les, Pierre Varlet, responsable veille technique et réglementaire à l'ANPP (association nationale pommes poires).

« Raconter ce que vous faites »

Parmi les clés évoquées par Serge Michels, « Transparence et sincérité. On n'a pas fait le boulot. Il suffit de regarder les publicités sur l'alimentaire. Même si c'est vrai qu'elles sont là pour faire rêver. Mais c'est facile aujourd'hui, pour des ONG par exemple, de montrer une image avec un énorme décalage ». Il mise pour cela sur le numérique. Autre point : « Humanité : aujourd'hui le consommateur veut de l'humain. Les Français­ aiment les agriculteurs. Vous avez une chance incroyable. » En conclusion, pour l'expert en communication : « Racontez ce que vous faites. Ne luttez pas contre le sens de l'histoire, ça ne sert à rien. Mais imposez votre histoire. Si elle va dans le sens de ce que veulent les gens, elle sera écoutée. »

Des propos complétés par Charles Duby du domaine viticole de l'Arjolle, à Pouzolles (Hérault), et Robert Cecchetti, président de la commission technique de l'ANPP et arboriculteur au mas de la Plaine, à Mudaison (Hérault), qui ont présenté des exemples concrets.

Marion Coisne

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