Phytos La séparation à nouveau en débat au Sia (vidéo)
Un an après une première confrontation, Agrodistribution a de nouveau convié le 25 février, sur le plateau du Village semence au Salon de l'agriculture, quatre participants à débattre au sujet de la séparation du conseil et de la vente de phytos. À découvrir en intégralité.
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Au lendemain de la consultation publique de l'ordonnance, et alors que le contenu ne devrait plus beaucoup évoluer, Agrodistribution a profité du Sia pour faire un point un an après un premier débat en conviant les quatre participants de l'année dernière, à savoir Christophe Grison, président de Valfrance, Jean-Marie Séronie, agroéconomiste, Antoine Pissier, président de la FNA et à la tête des Ets Pissier, et Jean-Nicolas Simon, consultant.
Dans l'attente du décret d'application
Au-delà du contenu du texte, sur lequel est revenu Jean-Nicolas Simon, en précisant qu'entre la V3 où « la distribution était relégué à un rôle purement logistique » et la V4, « il y a eu quelques assouplissements », les distributeurs se sont montrés dans l'expectative. « Révolutionner nos métiers en deux ans, ça va être très court », a rappelé Christophe Grison, dont la coopérative « est dans l'attente de l'écriture technique du décret d'application pour se mettre en mouvement et mettre les équipes en place ».Antoine Pissier a rappelé de son côté que les équipes perçoivent cette nouvelle loi comme une remise en cause de leur métier et regrette « une vision étriquée du métier de distributeur » et de devoir faire « ce choix cornélien » entre la vente et le conseil.Vers une baisse du prix des phytos... au débutJean-Nicolas Simon reconnaît que « les changements sont très brutaux, dans une période extrêmement courte », qu'il faut « faire preuve d'énormément d'agilité pour se réinventer », mais qu'après cette période de transition, « ça peut profiter au métier » et que les distributeurs auront l'occasion de « se professionnaliser et de montrer le meilleur de la profession ».Et si les prix des produits phytos vont baisser à court terme, ce sur quoi tous les participant semblaient s'accorder, ils devraient se rééquilibrer par la suite : « La qualité des services, tout ce que fait la distribution, livrer tous les jours, ça a une valeur qu'il faut montrer », prétend Jean-Nicolas Simon.La distribution agricole toujours incontournableEnfin, Jean-Marie Séronie, qui s'est toujours voulu poil à gratter sur le sujet, regrette « un système de conseil en France, quels que soient les organismes, qui a perdu beaucoup d'efficacité » et qui est responsable pour partie de la perte de compétitivité de l'agriculture française.Mais il s'est montré finalement plutôt rassurant pour la distribution : « Il y a vraisemblablement des opérateurs qui vont apparaître, mais sur le moyen-long terme, je parierais que c'est grosso modo la distribution agricole qui, par des alliances, va essaimer des organisations de conseil technique et économique qui seront très puissantes demain. Je ne perçois pas que les chambres d'agriculture et les CER soient en mouvement sur ces sujets-là. »Retrouvez la séquence en intégralité ci-dessous :
Renaud Fourreaux
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