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Occitanie-Paca  Arterris gagne son pari de l'agroalimentaire

Arterris est désormais piloté par son nouveau président, Jean-François Naudi (2e à g.) et trois présidents délégués, Edouard Cavalier, responsable du pôle agricole (à gauche), Pascal Levade, au pôle agroalimentaire, et Michel Pontier, au pôle distribution. © F. JACQUEMOUD Arterris est désormais piloté par son nouveau président, Jean-François Naudi (2e à g.) et trois présidents délégués, Edouard Cavalier, responsable du pôle agricole (à gauche), Pascal Levade, au pôle agroalimentaire, et Michel P

Le groupe coopératif a présenté à la presse, le 17 janvier à Toulouse, un bilan positif de sa campagne 2017-2018. Il a passé le seuil du milliard d'euros de chiffre d'affaires et ses ratios vont lui permettre de continuer à investir.

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C'est un « petit groupe de quadragénaires » qui travaillaient déjà ensemble depuis plusieurs mois en prévi­sion du remplacement de Régis Serres et de Gérard Tubéry, respectivement président et vice-président d'Arterris­ jusqu'à la dernière AG et tous deux atteints par la limite d'âge, qui a présenté les résultats du groupe aux journalistes. Autour de Jean-François Naudy, nouveau président, trois présidents délégués compo­sent une gouvernance collégiale : Edouard Cavalier, au pôle agricole, Pascal Levade, à l'agroalimentaire, et Michel Pontier, à la distribution.Un CA qui a doublé en dix ans

« En dix ans, le groupe Arterris a beaucoup changé, reconnaît Jean-François Naudi. Il est passé de 500 millions­ à 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires, et alors qu'il était essentiellement spécialisé en produc­tions végétales, il a développé des activités animales, notamment avec le rachat récent d'Ovimpex, de la Conserverie du Languedoc (La belle chaurienne) et de CCA Périgord (Bories du Périgord). Nous nous réorganisons pour faire face à ces évolutions et pour continuer à défendre des valeurs d'équité et de solidarité propres aux coops. »Trois caps financiers importants« Nous avons en effet passé trois caps importants, confirme Jacques Logie, le directeur général. Le milliard de chiffre d'affaires, avec une croissance d'environ 10 % par an, mais aussi des capitaux propres supérieurs à 200 M€ et une dette financière nette inférieure à 70 M€. En revanche, nous affichons un résultat opérationnel assez modeste à 6 M€, car nous avons redistribué 3,5 M€ à nos adhérents, afin de soutenir leur trésorerie et la rentabilité des exploitations. Cela représente plus de 12 % de notre EBITDA, qui est de 24,3 M€. »Développer les légumes, multiplier les Frais d'iciLe groupe Arterris, qui a investi 47 M€ en 2017-2018, notamment pour sa croissance externe, dispose cette année de 21 M€ de capacité d'autofinancement pour d'autres investissements. Il compte poursuivre son déve­lop­pe­ment dans la filière légumes sur l'arc méditerranéen, à la suite du rachat de JMO Prim en avril 2018, et travaille notamment à la mise en place d'une offre bio.

Le test réussi de son premier magasin Frais d'ici à Foix, qui réalise 20 000 € de CA par semaine, en constante progression, devrait par ailleurs être suivi par l'ouverture d'une vingtaine de points de vente.Conserverie, viande en forte hausseArterris a également enregistré de très bons résultats avec la conserverie La belle chaurienne, dont le CA a progressé de 16 % en valeur au deuxième semestre 2018, pour 7 % de hausse de volume. L'agroalimentaire représente aujourd'hui 370 M€ de CA, contre 60 M€ il y a quatre ans.Enfin, le groupe est devenu le deuxième plus gros opérateur en viande du MIN de Rungis, après Bigard, notam­ment grâce au développement de sa filière de boeuf français. Sa production est passée de 30 000 bovins­, lorsqu'il a repris la coop Synergie, en Ariège, à 57 000 aujourd'hui. Au total, Arterris a vendu 45 millions de tonnes de bovins, d'agneaux et de volailles en 2017-2018.

Florence Jacquemoud

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