Hauts-de-France Vaesken fier de construire l'agriculture de demain
Au cours de sa réunion d'hiver qui s'est tenue le 15 janvier à Saint-Omer (Pas-de-Calais), le négociant en céréales du Nord-Pas-de-Calais a voulu faire passer un message à ses 300 clients agriculteurs présents : « Soyons fiers de produire et de protéger ».
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Puisque le pessimisme ne mène à rien, Jean-Jacques Vaesken, PDG du négoce du même nom, et son équipe ont choisi le ton de l'optimisme pour leur réunion d'hiver cette année. Les sujets d'inquiétude ne manquent pourtant pas. « Pressions sociétales, médiatiques et politiques, exigences réglementaires nouvelles, augmentation insensée de la RPD, arrêt des rabais, ristournes, remises, ou des réglementations à venir, séparation du conseil et de la vente, arrêt du glyphosate…, égrène Jean-Jacques Vaesken. Rien que les RPD vont représenter en 2019, pour nous, aux alentours de 1,2 million d'euros ! »Vaesken va réaliser cette année un chiffre d'affaires d'un peu plus de 70 M€, avec une collecte en baisse de 6 % à 140 000 t, en raison de conditions climatiques un peu plus compliquées cette année, mais un chiffre d'affaires en hausse, grâce à une meilleure tenue des cours.Faire des contraintes, des opportunités« Malgré tout, je reste optimiste et souhaite que tous ensemble, nous construisions pour l'avenir, que nous travaillions main dans la main, sur de nouvelles techniques de production et variétés, sur de nouveaux débouchés ou services », souligne le négociant qui a choisi comme signature pour son entreprise « L'agriculture de demain se construit aujourd'hui ». « Il faut faire de ces contraintes des opportunités, plutôt que des menaces, ajoute Jean-Jacques Vaesken. Soyez fiers de produire et de protéger. »Pour étayer ses propos, l'équipe du négociant s'est appuyée sur les interventions de Claude Samson, de Premier Tech Agriculture, société canadienne spécialisée dans les mycorhizes, Guillaume de Rouvre, trader chez Bunge France, et Sylvie Brunel, géographe. « Le monde agricole perd du terrain car il ne répond pas aux attaques répétées et injustifiées, estime cette dernière. Il courbe l'échine et a tendance à renoncer. C'est l'inverse qu'il faut faire, expliquez votre métier, soyez fiers et confiants. Il faut prendre le temps, répondre systématiquement à ces attaques, investir les réseaux sociaux. Chacun d'entre vous est un porte-parole de l'agriculture. Le balancier va finir par revenir en faveur de l'agriculture, de toute l'agriculture dans toute sa diversité. »
Blandine Cailliez
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