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8e Conférence européenne  Les coopératives à la recherche du bon modèle alimentaire

Une des tables rondes de la 8e conférence européenne des coopératives agricoles avec de gauche à droite, Christian Reclus, DG adjoint Arterris, Sandrine Delory, DG Ingrédia/La Prospérité Fermière, l'animateur Arnaud Fleury, et Serge Le Batz, président Groupe d'aucy. © H. LAURANDEL Une des tables rondes de la 8e conférence européenne des coopératives agricoles avec de gauche à droite, Christian Reclus, DG adjoint Arterris, Sandrine Delory, DG Ingrédia/La Prospérité Fermière, l'animateur Arnaud Fl

Plus d'une centaine de participants ont assisté le 19 septembre aux débats organisés par Les Echosevents, la coopération agricole et PwC sur les stratégies de filières, à la veille des premiers retours des Etats généraux de l'alimentation.

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C'est un plateau riche en intervenants que proposaient les organisateurs de la 8e conférence européenne des coopératives agricoles le mardi 19 septembre à Paris. La coopération agricole, Les Echosevents et le cabinet d'audit PwC ont permis à la centaine de participants présents d'apprendre que les investisseurs s'intéressent de plus en plus au secteur alimentaire malgré ses difficultés (selon Arnaud Pradier du groupe Crédit agricole) et d'entendre Guillaume Garot, président du Conseil national de l'alimentation, tirer l'oreille à la puissance publique afin qu'elle contrôle mieux et plus et sanctionne les manquements face à la réglementation notamment en matière de commerce alimentaire.

« La justice alimentaire »

Les participants à cette matinée ont également pris connaissance du terme de « justice alimentaire », défini par Guillaume Garot comme étant le droit à tous de pouvoir accéder à une alimentation de qualité. « Cette meilleure qualité fera l'avenir du modèle alimentaire français et fera ouvrir de nouveaux marchés », commente l'ancien ministre espérant que les Etats généraux de l'alimentation « débouchent sur des actes clairs pour arriver à une politique alimentaire qui sera à mettre en musique ». Des questions se sont ensuivies sur la symbiose entre politique alimentaire et politique sociale.

Toujours les mêmes débats

Des principes ont été certes répétés concernant notamment l'équilibre des filières : « les agriculteurs ne peuvent pas laisser la compréhension des consommateurs aux distributeurs (alimentaires) », a lancé Baptiste Bannier de PwC ou encore « le pouvoir économique des agriculteurs est important pour l'équilibre des filières », a affirmé Dominique Chargé, président de Coop de France Agroalimentaire qui a rappelé aussi l'enjeu de « mettre en phase les productions des agriculteurs avec les attentes des consommateurs » et le rôle essentiel selon lui que joue alors la coopération agricole mettant en relation l'amont et l'aval. Tout en réaffirmant la nécessité d'une politique commune de régulation des marchés, propos repris à son compte également par Guillaume Garot.

« L'éducation alimentaire est le commencement de tout »

C'est sans doute dans les propos du président de la CNA qu'émerge un point rarement développé lors des conférences de ce type : l'éducation alimentaire qui est « le commencement de tout. La prochaine étape sera de donner les bons repères aux jeunes pour bien manger et respecter le travail de ceux qui produisent la nourriture en évitant notamment le gaspillage ».

Et les intervenants, qui ont suivi, ont démontré leur bonne volonté à s'adapter aux attentes des consommateurs et du marché à l'image de Sodexo et aussi des coopératives présentes sur l'estrade telles que La Prospérité Fermière, Groupe d'aucy et Arterris. Des coopératives qui impliquent leurs agriculteurs sociétaires dans la mise en oeuvre des filières pour un meilleur résultat, à l'image du nouveau cahier des charges Via Lacta d'Ingrédia, filiale de la Prospérité Fermière.

L'objectif étant toutefois de créer de la valeur tout en espérant qu'elle soit ensuite partagée au mieux... un vaste débat qui est le fil rouge d'ailleurs du premier chantier des EGalim.

Hélène Laurandel

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