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Réforme territoriale  Coop de France Midi-Pyrénées crée une confédération avec Languedoc-Roussillon

Jean-Pierre Arcoutel, président de Coop de France Midi-Pyrénées (à gauche) et Boris Calmette, son homologue de Languedoc-Roussillon, présideront ensemble la nouvelle confédération de coops des deux régions. © F. JACQUEMOUD Jean-Pierre Arcoutel, président de Coop de France Midi-Pyrénées (à gauche) et Boris Calmette, son homologue de Languedoc-Roussillon, présideront ensemble la nouvelle confédération de coops des deux régions. © F. JACQUEMOUD

Lors de son assemblée générale, le 30 octobre à Toulouse (Haute-Garonne), Coop de France Midi-Pyrénées a annoncé la création d'une confédération avec Coop de France Languedoc-Roussillon et une présidence bicéphale des deux présidents en poste.

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C'est dans l'amphithéâtre du conseil régional de Midi-Pyrénées, à Toulouse, que s'est tenue la dernière assemblée générale de Coop de France Midi-Pyrénées, tout un symbole pour les deux entités qui seront regroupées avec leurs homologues de Languedoc-Roussillon, au 1er janvier prochain.La nouvelle grande région comptera 410 coopératives et unions de coops, possédant plus de 160 filiales et faisant travailler près de 13 700 salariés, ainsi que 1 700 Cuma. Ensemble, les coops représenteront près de 7 milliards d'euros de chiffre d'affaires.Une fusion prévue en 2018« Il s'agit de deux régions qui ont des profils très différents, mais nous avons aussi beaucoup de points communs­, explique Jean-Pierre Arcoutel, président de Coop de France Midi-Pyrénées. Nous allons avancer côte à côte, construire une structure à même de représenter et d'accompagner nos coopératives et leurs filiales. » Réunis mi-octobre, les conseils d'administrations des deux fédérations ont décidé de créer une confédération, qui sera dirigée par douze administrateurs de chaque région, dont un administrateur de Cuma. La présidence sera bicéphale et confiée aux deux présidents actuels, Jean-Pierre Arcoutel pour Midi-Pyrénées­ et Boris Calmette pour Languedoc-Roussillon.Le siège social restera à Toulouse, capitale de la future région. L'assemblée générale constitutive aura lieu le 8 janvier et la date de la fusion n'a pas encore été déterminée. Elle ne se fera vraisemblablement pas avant 2018.Deux profils différentsLes deux fédérations prendront le temps qu'il faudra pour harmoniser leur fonctionnement. En Midi-Pyrénées­, les coops sont, pour 25 % environ, spécialisées dans la viande, et autant dans les fruits et légu­mes et les céréales appro. En Languedoc-Roussillon, ce sont les coops viticoles qui dominent l'activité, puisqu'elles sont 220 sur les 270 coopératives de la région.Coop de France Midi-Pyrénées fait travailler treize personnes et propose des services à la demande, pour une cotisation allant de 300 à 4 850 € par coop. De son côté, Coop de France Languedoc-Roussillon, qui possède cinq sites (un par département), prélève des cotisations deux fois plus élevées et fait travailler 42 salariés, qui doivent apporter des solutions à leurs adhérents en 48 heures. Un service qui est gratuit.Préserver un service de proximité« En Languedoc-Roussillon, nous sommes rassurés sur le fait que les équilibres seront respectés, commente Boris Calmette. Ces rapprochements ne vont pas entraîner une révolution sur les marchés, mais une ouverture collective enthousiasmante. La fusion se fera, il n'y aura qu'un seul préfet et qu'un seul directeur de l'Agriculture et de la Forêt (Draaf), mais nous devrons faire attention à préserver des services de proximité. Nous avons des caves coopératives qui ont des tailles et des besoins très différents. »La marque Sud-Ouest France non négociableUne fois les deux régions réunies, la Draaf installera ses services, à parts égales dans les deux capitales. Les pôles Agroalimentaire et agriculture, FranceAgriMer et Formation et développement seront à Montpellier et ceux de l'Alimentation, des Forêts et des Statistiques à Toulouse.« Quant à la région Midi-Pyrénées, elle ne concédera pas la marque collective Sud-Ouest France à l'Aquitaine­, précise Vincent Labarthe, vice-président du Conseil régional de Midi-Pyrénées, en charge de l'agriculture. Il y a des paramètres économiques qui ne sont pas les mêmes que les paramètres administratifs. La nouvelle grande région utilisera donc les deux marques Sud-Ouest France et Sud de France, importantes pour les signes de qualité. »

Florence Jacquemoud

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