Nouvelle Aquitaine Maïsadour lance sa nouvelle feuille de route 2026
Maïsadour a tenu son assemblée générale, le 5 décembre, à Mont-de-Marsan (Landes). Malgré un recul de près de 9 % de son chiffre d'affaires, son résultat net est à nouveau positif, grâce à un important plan de redressement, qui se poursuit aujourd'hui par un projet stratégique sur neuf ans.
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C'est un exercice très difficile qui s'est clos en juin dernier pour Maïsadour, cumulant une récolte 2016 de céréales « dramatiquement basse » et une deuxième vague d'influenza aviaire qui a fortement affecté les activités canards gras et volailles. « Ça a été compliqué pour nos adhérents, comme pour la coopérative, reconnaît Michel Prugue, le président. Heureusement, nous avons enregistré une bonne récolte de maïs en 2017. C'est même une année record en volume pour les surfaces non irriguées. Dommage que les prix ne soient pas au rendez-vous. »
Un important plan de redressement
« Le contexte 2016-2017 étant compliqué, nous avons tout de suite mis en place un plan de redressement qui a rassuré nos partenaires financiers, qui nous ont gardé toute leur confiance, précise Philippe Carré, directeur général du groupe depuis février dernier. Nous avons revendu nos activités au Canada qui engendraient de fortes pertes, redressé notre activité saumon et mis en place un grand plan de biosécurité contre l'influenza aviaire. Nous nous sommes aussi recentrés sur les produits du canard gras réalisant les plus fortes marges. Enfin, nous avons cédé des actifs dormants comme des usines désaffectées et des entrepôts non utilisés. »
Un résultat net positif
« Au final, nous enregistrons un EBE en hausse de 10 %, à 39,3 millions d'euros, malgré des pertes de 20 millions d'euros en 2016 lors de la première influenza aviaire et de 30 millions d'euros en 2017, lors de la seconde, poursuit le directeur général. Malgré un recul de notre chiffre d'affaires de 8,8 %, à 1,336 milliard d'euros, nous enregistrons un résultat net positif de 4,8 millions d'euros, ce qui n'était pas arrivé depuis trois ans. Nous sommes encore en convalescence, mais nous souhaitons que ce redressement soit durable. Nous devons remuscler nos résultats économiques. »
Un plan stratégique en quatre axes
Afin de relever les défis de l'adaptation des pratiques des agriculteurs aux nouvelles attentes, notamment environnementales, et de l'adaptation aux demandes des consommateurs, qui changent très rapidement, Maïsadour a écrit une nouvelle feuille de route, Maïsadour 2026, qui porte sur quatre piliers : l'adhérent, le consommateur, l'organisation au sein de groupe et le développement des activités à l'international.
Un portail numérique, accessible à tous ses adhérents, permet d'ores et déjà de suivre en direct toutes les activités de la coop, l'idée étant de « réduire l'écart type entre agriculteurs et de ne laisser personne sur le bord de la route ». De nouvelles productions valorisantes sous contrat seront proposées, comme les semences de luzerne, de légumineuses ou de fourragères, ou encore, la patate douce, les fruits rouges ou les noisettes, mais toujours sur commande d'un client.
S'adapter au monde qui change
La communication sera renforcée à destination des consommateurs, notamment sur l'élevage, et les nouvelles technologies seront développées, à l'image du nouveau site internet de Comtesse du Barry, accessible depuis tous supports, y compris depuis l'étranger. Enfin, l'exportation sera développée comme les ventes de foie gras au Japon, à nouveau autorisées, ou en Espagne où l'on en mange toute l'année. « Le projet est de s'adapter et d'accélérer, car le monde change beaucoup plus vite qu'avant », concluent les deux dirigeants.
Florence Jacquemoud
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