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Engrais Le ras-le-bol fiscal des industriels

Germinal Peiro (député PS), Pierre Lenormand (MNLE), Gilles Demarque (docteur nutritionniste), Thierry Loyer (Unifa) et Hervé Lejeune (CGAAER) ont participé au colloque. © R. FOURREAUX Germinal Peiro (député PS), Pierre Lenormand (MNLE), Gilles Demarque (docteur nutritionniste), Thierry Loyer (Unifa) et Hervé Lejeune (CGAAER) ont participé au colloque. © R. FOURREAUX

Le 22 octobre à Paris, l'Unifa et Farre ont organisé un colloque dédié à la fertilisation azotée. Alors que le secteur de la fertilisation se dit sous pression fiscale.

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« Fertilisation azotée : comment concilier performance et durabilité ? » Tel était le thème du colloque proposé par l'Unifa et Farre pour démontrer les atouts de l'azote.« Les nitrates font partie des micro-nutriments nécessaires et essentiels à la santé », lâche d'emblée Gilles Demarque, docteur nutritionniste, qui va même plus loin : « En matière de nitrates, il n'y a pas de doses toxiques. » Il rejoint ainsi le colloque de mars 2011, à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, qui concluait sur le fait que la consommation de nitrates était non seulement inoffensive mais bénéfique.Les engrais minéraux, « un complément »Cela n'empêche pas « la perte de fertilité des sols dans le Centre de la France, et les excès d'azote dans l'Ouest », selon Germinal Peiro, spécialiste des questions agricoles au Parti socialiste. « Cette tendance qui vise à diminuer la consommation d'engrais minéraux ne fait sans doute pas plaisir aux industriels », ajoute-t-il.« Les engrais organiques sont à utiliser en priorité, concède Thierry Loyer, président de l'Unifa. De base les engrais minéraux sont un complément, mais ils assurent la qualité des produits finis », ajoutant que leur usage est de première nécessité pour l'alimentation humaine.Une hausse de la TVA incompréhensible et inapplicableD'où l'incompréhension des industriels née d'un amendement adopté le 10 octobre à l'Assemblée nationale qui augmenterait le taux de TVA sur les engrais et amendements de 7 à 20 %, hormis les produits utilisables en agriculture bio. Une hausse jugée également inapplicable, car il n'y a pas de réglementation qui distingue les engrais utilisables en bio des autres, mais aussi pénalisante pour la trésorerie des agriculteurs, même, si au final, ces derniers sont remboursés de la TVA sur leurs achats.Si le principe d'une taxe azote a été temporairement abandonné, les industriels demandent également un moratoire sur l'écotaxe, qui impacterait « 4 % du prix du transport routier des engrais », selon Gilles Poidevin, délégué général de l'Unifa, et l'application de la future Contribution climat énergie non pas uniquement sur le territoire français, mais sur l'ensemble de l'Europe.

Renaud Fourreaux

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