Grand-Est Philippe Mangin à l'AG d'EMC2 : « Nous ne devons pas baisser les bras »
Lors de l'assemblée générale d'EMC2 le 6 décembre dernier en Haute-Marne, Philippe Mangin, président, a tenté de redonner espoir aux adhérents malgré le contexte difficile, tant du point de vue financier que médiatique.
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La collecte 2016 en recul de 26 % (780 000 t pour le groupe, contre 1,040 Mt) a pesé sur l'exercice 2016-2017. Le chiffre d'affaires appro (100,2 M€) régresse de 10 %. Cinq mois de basses eaux du Rhin ont aussi conduit à un stock historique au 30 juin 2017 (200 000 t). Au final, le groupe termine l'exercice avec un chiffre d'affaires de 457 M€ (-16 %) et un résultat net de 3,3 M€. « EMC2 s'en sort grâce aux choix stratégiques réalisés ces dernières années, notamment ceux de la croissance externe qui permet de diluer les charges, et grâce au travail des grains et à celui de la commercialisation, souligne Philippe Mangin, président du groupe EMC2. Cette performance est au seul bénéfice des adhérents puisque, pour la deuxième année consécutive, nous avons redistribué la totalité du résultat distribuable. »
La création de Terialis à point nommé
Avec seulement 853 000 t pour le groupe et des taux de protéines en orges brassicoles trop élevés, la récolte 2017 n'est malheureusement pas à la hauteur de ce qu'il faudrait pour améliorer significativement la situation des adhérents. « Dans ce contexte, la création de Terialis avec la Cal l'été dernier arrive à point nommé, se réjouit le président. Cela va également nous permettre d'être plus compétitif pour le revenu des agriculteurs et d'innover au niveau des offres commerciales, des services aux adhérents et des méthodes d'organisation. »
Le digital, une chance pour l'avenir de l'agriculture
« Malgré ces deux années climatiques difficiles et la tempête médiatique accusatoire de cette fin d'année, nous ne devons pas baisser les bras. Je crois à l'avenir de l'agriculture grâce notamment à la révolution technologique qui se prépare, à savoir celle du digital », précise Philippe Mangin qui avait invité Stéphane Marcel, directeur du pôle Agro-digital d'InVivo Agriculture, à démontrer ce que peut apporter le digital pour le secteur.
De son côté, EMC2 a déjà passé une convention avec la Digiferme d'Arvalis pour tester les solutions proposées par les start-up agricoles. Elle participe avec Smag à un projet de prévision des rendements, et teste des stations météo connectées ou encore l'enregistrement automatique des interventions lors de la préparation de la bouillie de pulvérisation.
Chantal Urvoy
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