Nouvelle-Aquitaine Terres du Sud table sur le bio et le contractuel
Le groupe Terres du Sud, qui tenait son assemblée générale le 8 décembre à Agen (Lot-et-Garonne), a affiché sa volonté de développer et de sécuriser ses productions contractuelles et de faire progresser le bio, source de revenu pour ses adhérents.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Touché par la dégradation des cours mondiaux des céréales, par la baisse des soles maïs et céréales à paille, et par les deux épisodes d'influenza aviaire, le groupe Terres du Sud a enregistré un recul de son chiffre d'affaires consolidé de 2,4 % en 2016-2017, à 569 millions d'euros, mais un résultat net positif de 7,4 M€. Afin de redresser la barre et de « faire évoluer un modèle de grandes cultures qui n'est plus adapté aux évolutions de notre environnement », il projette de développer et de sécuriser ses productions contractuelles, végétales et animales.
« Les productions contractuelles telles que maïs waxy, tournesol oléique, blé meunier, semences, fruits et légumes destinés à la transformation, en productions conventionnelles ou biologiques, représentent déjà plus d'un hectare sur trois de la sole du groupe, soit plus de 40 000 ha, indique Terres du Sud. Notre volonté est de porter ce ratio à un hectare sur deux d'ici à 2020. »
Un accompagnement aux conversions
Terres du Sud veut également faire de la production bio un axe de croissance du revenu de ses adhérents. En productions animales, la moitié de son développement en volailles de chaire et de ponte se fait d'ores et déjà en bio. En revanche, côté pôle végétal, les productions bio ne représentent que 5 % de la sole du groupe. L'objectif est d'accompagner la conversion des agriculteurs et de leur « offrir une palette de débouchés attractifs », afin d'atteindre 20 % de ses cultures en bio d'ici cinq ans.
Projet en stand-by avec Maïsadour
Quant au projet de création d'une union de coopératives ouverte avec Maïsadour, qui avait été annoncé en janvier dernier, il est pour l'instant en stand-by. « Les deux crises d'influenza aviaire ont semé le doute au niveau économique et nous n'avons pas trouvé l'acceptation naturelle nécessaire à ce rapprochement dans les assemblées générales locales, confie Michel Prugue, président de Maïsadour. Nous devons attendre de retrouver de la sérénité dans les campagnes et des revenus agricoles corrects avant d'envisager de poursuivre. »
Florence Jacquemoud
Pour accéder à l'ensembles nos offres :