Agroalimentaire  Reprise de William Saurin : pour Arterris, il y a urgence !

« Le Ciri (Comité interministériel de restructuration industrielle) nous a fait savoir que l'offre que nous avons déposée, avec le groupe Cofigeo (ndlr : actionnaire majoritaire de Raynal et Roquelaure, détenteur de la marque Zapetti), est en bonne position, explique Jacques Logie. Arterris souhaite reprendre le site des Conserveries du Languedoc (La Belle Chaurienne), à Castelnaudary (Aude) et celui des Bories du Périgord, à Piégut-Pluviers (Dordogne), tandis que Cofigeo se positionne sur les autres sites du groupe de plats préparés William Saurin. Notre offre peut être mise en oeuvre sans délai. Elle prévoit la reprise de tous les salariés et la mise en place d'un plan offensif de développement et de recrutement dans les années qui viennent. »

« Les fournisseurs vont déserter »

« Cependant, en tardant à prendre une décision, car ils n'arrivent pas à se mettre d'accord sur la répartition du prix payé entre les différents sites de production, le Ciri et les banques mettent ces derniers en danger, poursuit le directeur général. Concernant les deux PME pour lesquelles nous candidatons, il y a de gros risques notamment que les fournisseurs de canards gras, un secteur tendu actuellement, rompent les contrats cadres pour retard de paiement, et trouvent d'autres clients. Les entreprises risquent de ne pas pouvoir s'en relever. »

« Le Ciri a une énorme responsabilité »

Pour Jacques Logie, il est donc urgent que le Ciri valide une des quatre offres (*) déposées par les industriels français, afin que les chances de sauver les sites de production du groupe William Saurin soient les meilleures. « Si leur situation économique empire, la donne ne sera plus la même et notre offre sera différente, ajoute-t-il. Le Ciri a une énorme responsabilité. »

(*) Arterris - Cofigeo, Groupe d'aucy - LBO France, Sandton Capital Partners - Arnaud Marion, Maison Rivière.

Florence Jacquemoud