Grand Est  Vivescia Industries en passe de céder Chamtor

« Chamtor, filiale de glucoserie-amidonnerie du groupe Vivescia, a développé un savoir-faire reconnu lui permettant de se positionner avec succès sur les marchés des produits amylacés en Europe de l'Ouest, préci­se Vivescia Industries. Elle reste, néanmoins, un acteur isolé et de taille moyenne au regard de ses concurrents. » Le groupe, dont la stratégie est d'assurer à chacun de ses métiers des positions de leader ainsi qu'une croissance rentable, a décidé d'adosser Chamtor à un groupe leader sur son secteur pour lui octroyer les moyens financiers nécessaires à son développement industriel et commercial. Son choix s'est porté sur le groupe américain ADM.Numéro un sur les marchés du glucose et de l'amidon aux Etats-Unis, ADM affiche une forte ambition de développement sur ce secteur en Europe. Après l'acquisition de plusieurs unités de transformation en Bulgarie­, en Hongrie, en Turquie et au Maroc en 2015 et 2016, cette implantation en France constituerait l'unique unité de production base blé du groupe ADM en Europe de l'Ouest.De solides perspectives d'avenirCe projet de cession reste cependant conditionné aux procédures usuelles d'information-consultation des instances représentatives du personnel de la société Chamtor, à la signature d'un accord définitif, et à l'autorisation des autorités de la concurrence et réglementaires compétentes. « Cette opération ouvrirait de solides perspectives d'avenir pour Chamtor, souligne Alain Le Floch, président du conseil de gérance de Vivescia Industries. Elle doterait également Vivescia Industries de moyens supplémentaires pour poursuivre son développement sur ses marchés stratégiques que sont les ingrédients de brasserie et de distillerie, les produits de BVP-traiteur et les ingrédients de panification. »En 2015-2016, Chamtor a transformé 455 000 tonnes de blé principalement en provenance des coopératives actionnaires de Vivescia Industries dans le cadre de contrats négociés chaque année avec Chamtor. Un fonctionnement que le projet de cession ne remet pas en cause.

Chantal Urvoy