Grand-Est La Cac expérimente la modulation des semis de maïs
La Coopérative agricole de céréales (Cac) teste durant cette campagne sur 100 ha la modulation à la parcelle de la densité du semis de maïs. La présentation au champ de cette innovation a eu lieu mercredi 19 avril, à Munchhouse dans le Haut-Rhin.
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Le tracteur Claas qui tracte un semoir Horsch Maestro dans une pièce de 8 hectares, à Munchhouse au sud de Colmar ce mercredi 19 avril, n'a rien de spectaculaire, à première vue. L'originalité se perçoit mieux sur le petit écran tactile placé en cabine. Il affiche une cartographie des différentes zones de sols (plus ou moins caillouteuses, plus ou moins tassées, plus ou moins profondes) de la parcelle établie par le service technique de la Cac.
A Munchhouse, la densité de semis a été modulée entre 92 000 et 102 000 grains/ha. La Cac proposera à terme la technique validée à ses adhérents. © C. REIBEL
Le chantier démarre. Le positionnement du tracteur dans le champ déclenche immédiatement la modulation de la densité dès qu'il change de zone. La consigne varie ici entre 92 000 et 102 000 grains par hectare. « Nous sommes dans une phase de prototypage en grande parcelle », résume Florence Brayé, du service technique de la Cac.
Un gain économique de 50 à 100 € à l'hectare
Le test 2017 s'appuie sur les résultats chiffrés de deux années d'essais de variation, de la seule densité, réalisés avec deux variétés dans quatre types de sol. « Le gain s'apprécie sous forme d'économie de semences et d'optimisation du rendement. Selon la nature du sol, il y a de 50 à 100 € à gagner à l'hectare. Le bénéfice de la modulation en situation irriguée a été identique à 2 €/ha près en 2015, comme en 2016, alors que ces deux années ont été climatiquement très différentes », indique Christian Jenn, responsable du service technique de la Cac.
Le potentiel économique réel est sans doute encore plus élevé. La modulation doit progressivement intégrer d'autres paramètres comme la fertilisation azotée, l'irrigation, les traitements, la variété. La Cac pense à généraliser cette technique. Elle sera proposée contre paiement à ceux de ses adhérents qui en feront la demande.
Christophe Reibel
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