Massif central  Volcalis, Eleveurs du Pays vert et Centre Aliment entrent en résistance

Volcalis affiche une collecte de plus de 140 millions de litres pour l'exercice 2014-2015, un résultat en hausse par rapport à l'an passé à la suite de l'intégration de la coopérative des Trois Vallées dans le Lot. La fin des quotas laitiers a provoqué la mise en place d'un nouveau système de gestion des volumes appelé « droit à produire ». Pour le président de Volcalis, Didier Boussaroque, « cette nouvelle politique de gestion des volumes doit permettre à chaque adhérent de pouvoir exprimer un projet laitier ambitieux sur son exploitation. L'objectif est double : permettre à tout producteur de développer sa production et conforter notre ressource en lait AOP ».

Formations proposées aux éleveurs laitiersPlus de 9 millions de litres de lait ont été attribués à 200 producteurs dans le cadre de cette première campa­gne de distribution. En réponse à la baisse du cours du lait, la coop réagit par des formations proposées aux éleveurs pour apprendre à composer avec la volatilité des cours, « une réalité plus qu'une fatalité ». « La filière laitière doit intégrer le facteur humain dans le triptyque viabilité-vivabilité-transmissibilité pour des porteurs de projets viables et équilibrés », assure le président.Progression de l'activité en bovinsAvec une collecte de 80 000 bovins, dont 45 000 têtes en Auvergne et 35 000 en Limousin, Les Eleveurs du Pays vert augmente leur volume d'activité de 8 % par rapport à l'année précédente. La coopérative poursuit le développement de ses activités d'engraissement. La filière Salers primeur poursuit son développement. Un nouvel engagement est signé avec Casino pour des génisses primeur. L'activité steak haché frais de Covial, à Aurillac, reste un des axes majeurs de développement de la filière. En Limousin, l'activité en veaux fermiers est portée par le dynamisme du pôle d'abattage de Lubersac où le groupe Altitude a investi.Après un bon démarrage du marché des broutards vers les pays tiers, en particulier en Turquie, la FCO a bloqué les transactions en septembre dernier. La coopérative a mis en place un plan d'accompagnement coopératif qui a permis d'accompagner techniquement et financièrement la repousse de plus de 1 000 broutards chez les adhérents.Ventes d'aliments en hausseCentraliment voit son activité progresser en nutrition animale dans un contexte de déficit fourrager sur les exploitations (effet sécheresse plus invasion de rats taupiers dans le Cantal). Les ventes d'aliments du bétail progressent de plus de 2 % dans un marché régional et national en recul. En parallèle, les activités végétales poursuivent leur essor dans une dynamique de recherche d'autonomie fourragère et céréalière sur les exploitations. La collecte de céréales progresse de 20 % avec une forte proportion d'échange céréales-aliments. De la même manière, l'implantation croissante de surfaces fourragères entraîne 30 % d'une hausse des ventes de semences. Les nouveaux mélanges fourragers adaptés à la région sont étudiés de près par les techniciens de la coopérative.L'année 2016 s'annonce particulièrement difficile dans un contexte de crise dans toutes les productions animales. « Nous entrons en résistance aux côtés des éleveurs. Il faudra redoubler de réactivité et d'inventivité pour passer ce cap », souligne Jean-Luc Doneys, responsable Agro-distribution du groupe Altitude.

Monique Roque Marmeys