Centre La Scael approfondit la question du désherbage
Le 21 avril, la coopérative d'Eure-et-Loir a organisé une journée sur le désherbage. Avec des adventices de plus en plus résistants, l'agronomie, combinée aux traitements chimiques, sort gagnante des essais.
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En Eure-et-Loir et dans la région, beaucoup de céréaliers ont le même problème : comment vaincre les ray-grass et les vulpins dans les champs ? Les traitements sont de moins en moins efficaces et de plus en plus coûteux. La Scael, coopérative d'Eure-et-Loir, a donné quelques pistes à ses adhérents au travers de différents essais. Le 21 avril, environ 80 personnes (agriculteurs, fournisseurs et commerciaux) ont participé à la journée désherbage, dans le cadre du Club Agro, à Vitray-en-Beauce, au sud de Chartres (Eure-et-Loir).Décalage de date de semis : 80 % d'efficacitéLe rendez-vous est donné sur une parcelle infestée de ray-grass depuis plus de dix ans. Joël Lorgeoux, responsable du département agronomique de la Scael, explique l'essai. « Avant l'implantation du blé, nous avons réalisé un faux semis et un passage de glyphosate. Nous avons semé une première bande le 12 octobre, puis une le 26 octobre. On voit clairement le résultat du décalage de la date de semis : 200 ray-grass/m2 pour la première modalité et 40 pour la seconde. Le fait de semer plus tard permet ainsi de diminuer la pression des adventices de 80 %. Avec des désherbages prélevée ou postlevée, l'efficacité est au maximum de 60 % pour les semis de début octobre, alors qu'elle atteint 90 % pour des semis tardifs. » La date de semis est donc le levier principal pour améliorer le désherbage.De nouvelles filières« C'est tout un changement de pratiques, mais il n'y a pas de recette toute faite. Différents leviers agronomiques sont possibles, comme la date de semis, le choix des variétés, l'allongement de la rotation, etc. A chaque agriculteur de trouver une opportunité, en fonction de ses sols et des conditions climatiques », ajoute Joël Lorgeoux.Reste à le mettre en oeuvre. De nombreux agriculteurs craignent qu'en décalant la date de semis, les conditions climatiques ne permettent pas de semer. Il faut alors se tourner vers des cultures de printemps, moins rentables à court terme. Mais peut-être plus économiques qu'un désherbage peu efficace… La Scael réfléchit à proposer de nouveaux débouchés à ses adhérents.La couverture du risque sécheresseToujours avec la préoccupation de sécuriser le revenu de l'agriculteur, la coopérative lance une nouvelle offre « blé protect floraison » pour faire face aux phénomènes climatiques non maîtrisables. Elle propose de couvrir le risque de sécheresse en fin de cycle du blé, du 1er au 20 juin. S'il ne pleut pas (moins d'1 mm d'eau) sur une période de 15 jours consécutifs, l'agriculteur peut percevoir une indemnité jusqu'à 150 euros par hectare. Fondé uniquement sur des critères météorologiques, sans visite d'expert, le service coûte moins de 30 euros par hectare.
Aude Richard
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