Midi-Pyrénées Vivadour crée une commission bio pour ses céréaliers
Le groupe Vivadour a créé une commission bio pour apporter un soutien technique aux nombreux producteurs céréaliers en conversion. Ce groupe est présenté à la presse, ce 14 avril, alors que sont votées, au conseil régional Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, de nouvelles règles d'attribution des aides à la conversion.
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Sept producteurs de la filière céréalière bio de Vivadour composent la nouvelle commission spécialisée dans les productions bio du groupe coopératif. « Un grand nombre d'agriculteurs, éparpillés sur le territoire couvert par Vivadour, ont débuté une conversion vers les productions bio, depuis l'année dernière, explique Frédéric Castex, président de la commission et céréalier en conversion bio à Péguilhan (Haute-Garonne). Nous avons ressenti le besoin de créer ce groupe spécialisé, pour essayer de leur apporter un soutien technique spécifique. Produire bio implique de suivre des cahiers des charges différents et d'acquérir de nouvelles façons de travailler. »
Des conseils techniques en amontLes producteurs bio répertoriés chez Acteo, filiale de Vivadour qui achète et vend toutes ses céréales, sont cent soixante. Ils ont tous été invités à la première réunion organisée, le 18 mars, pour créer la commission. Trente avaient répondu présent et sept font partie du premier groupe. « Mais d‘autres devraient rapidement nous rejoindre, précise Frédéric Castex. En revanche, nous n'intervenons qu'en amont de la filière. Toute la commercialisation bio est confiée à Agribio Union (1), dont Vivadour est membre actif. »Des capacités de stockage déjà insuffisantesVivadour a, en effet, participé au financement (6,7 millions d'euros) du nouveau silo de 15 000 tonnes d'Agribio Union, mis en service en 2015 à Barcelonne-du-Gers (Gers). Les conversions au bio étant nombreuses ces dernières années, le silo ne peut déjà plus stocker la totalité du volume produit, qui connaît une progression à deux chiffres. L'agrandissement de 10 000 tonnes supplémentaires, envisagé dès la création du site, devra peut-être se faire plus rapidement que prévu. De son côté, Vivadour devra aussi augmenter ses capacités de stockage en bio, sur de petits sites intermédiaires.Le verdict de la régionReste que l'on attend aujourd'hui de connaître les règles que le nouveau conseil régional Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées fixera, en matière d'aides à la conversion bio. L'année dernière, en Midi-Pyrénées, ces aides de 300 euros par hectare n'étaient pas plafonnées, ce qui a suscité un important engouement chez les céréaliers. Aujourd'hui, le conseil régional devrait voter un plafonnement qui sera peut-être rétroactif, auquel cas, les agriculteurs qui ont engagé de gros investissements pour leur conversion pourraient être en difficulté. Ils attendent le verdict avec inquiétude.(1) Agribio Union, dont le siège est à Salvagnac (Tarn), regroupe six coopératives : Acteo (Vivadour), Alcor (Terres du Sud), Alliance occitane (Arterris), Coop Agribio, Euralis et Maïsadour.
Florence Jacquemoud
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