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Sucre Cristal Union à nouveau la cible de « rumeurs »

« A qui profite le crime ? », s'interroge Alain Commissaire, directeur général de Cristal Union, contacté par la rédaction le 3 février. © R. FOURREAUX « A qui profite le crime ? », s'interroge Alain Commissaire, directeur général de Cristal Union, contacté par la rédaction le 3 février. © R. FOURREAUX

Un an après un premier démenti, Cristal Union s'est vu une nouvelle fois contraint de récuser, le 3 février, une opération avec l'allemand Nordzucker. Le point avec son directeur général, Alain Commissaire.

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En pleine assemblée générale de section à Sainte-Emilie (Somme) le 3 février, Cristal Union a pris connaissance d'un article publié sur le site internet de l'Express et intitulé : « Rififi chez les sucriers : la filière française bientôt sous pavillon allemand. » « Un accord serait en effet intervenu entre le groupe allemand Nordzucker et le groupe français Cristal Union », croit savoir le site web de l'hebdomadaire.« Bruxelles s'en inquiète et Paris va s'emparer du dossier », complète l'article, qui conclut : « L'accord définitif est tellement proche que les représentants de Nordzucker ont contacté plusieurs banques françaises parmi les plus notoires pour s'assurer de leurs soutiens avant le lancement de l'opération. »Cristal Union « dément formellement »Immédiatement, Cristal Union a été contraint de publier un communiqué lapidaire pour ne pas faire annuler une réunion qui se tenait l'après-midi même au ministère de l'Agriculture à propos de la finalisation de la reconstruction de l'interprofession : « Contrairement aux rumeurs parues dans la presse ce jour, Cristal Union, groupe coopératif agro-industriel et 5e sucrier européen, dément formellement tout accord de rapprochement avec le groupe allemand Nordzucker. »« C'est la deuxième fois qu'on nous ressert cette histoire », s'énerve Alain Commissaire, directeur général de Cristal Union, contacté dans la journée par nos soins, en référence à l'article publié dans l'édition du « Figaro économie » du 30 janvier 2015, il y a quasiment un an jour pour jour. « Cristal Union aurait engagé des pourparlers en vue d'un rapprochement avec Nordzucker, ce que ses dirigeants démentent », pouvait-on alors y lire. Le même article avait déclenché une passe d'armes entre Tereos et Cristal Union qui s'était poursuivie pendant plusieurs mois.« A qui profite le crime ? »« J'ai pris la décision de ne pas contacter les dirigeants de Nordzucker, reprend Alain Commissaire. On verra bien s'ils reviennent vers nous, ou s'ils ne nous appellent pas. » Ce qui pourrait donner, ou pas, des signes d'une opération inamicale de la part de Nordzucker envers Cristal Union. « Et quand bien même... Mais la question qui m'anime, c'est surtout : à qui profite le crime ? » Dans la journée du 4 février, le groupe allemand n'avait en tout cas pas publié de démenti officiel de son côté.D'après une récente étude de PwC basée sur des chiffres de 2013, Nordzucker serait le deuxième producteur de sucre européen, et Cristal Union le cinquième.

Renaud Fourreaux

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