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Produits alimentaires  Coop de France et JA veulent mutualiser leurs forces dans la distribution

Lors de la matinée de restitution du projet AgriDistrib, une table ronde a réuni, de gauche à droite, Dominique Olivier, DG de la coop Les Fermes de Figeac, François Beaupère de l'APCA, Pierre Cabrit, vice-président de la coop Unicor, Eric Lepêcheur, président de Restau'Co et Christophe Lenaerts de Jeunes Agriculteurs. © H. LAURANDEL Lors de la matinée de restitution du projet AgriDistrib, une table ronde a réuni, de gauche à droite, Dominique Olivier, DG de la coop Les Fermes de Figeac, Françoi

Au cours de la restitution d'un projet Casdar, jeudi 24 mars, Coop de France et Jeunes Agriculteurs ont démontré leur volonté de lancer une dynamique d'ensemble pour se réapproprier la distribution des produits agricoles.

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Une centaine de participants ont assisté à la matinée d'échanges, jeudi 24 mars, organisée par Coop de France et le syndicat Jeunes Agriculteurs autour du projet Casdar, AgriDistrib, qui s'est déroulé sur une quinzaine de mois depuis fin 2014. Un projet qui visait à évaluer la faisabilité, au sein d'un grand bassin de consommation, de la mise en place d'un circuit de distribution géré par les opérateurs du monde agricole. Par cette étude, les JA ont souhaité démontrer leur volonté de s'investir davantage dans la distribution des produits agricoles et de fédérer différents acteurs du monde agricole autour d'un projet collectif.Parmi le public, plusieurs jeunes agriculteurs, comme Laure de l'Eure, en train de se lancer dans la production de framboises. Et de très rares coopératives : Les Fermes de Figeac et Unicor puisqu'elles participaient aux débats à travers leur témoignage autour de leurs activités de distribution alimentaire. Alors que l'alimentaire semble devenir un axe stratégique pour nombre de coopératives agricoles. En même temps, chacun semble trouver peu à peu des solutions à son niveau et des initiatives continuent à prendre forme sur le terrain à l'image du nouveau site chezvosproducteurs.fr. Une approche par bassin de consommationQuoi qu'il en soit, ce programme Casdar a permis aux jeunes agriculteurs, fortement impliqués puisqu'ils en avaient lancé l'idée lors d'un de leurs congrès, d'aller constater d'eux-mêmes ce qu'il advenait de la distribution de leurs productions et de découvrir nombre d'interlocuteurs gravitant autour du secteur alimentaire. Ils en sont arrivés à s'intéresser notamment au bassin de consommation de la région lyonnaise et à l'approvisionnement de sa restauration collective. Les JA ont reçu l'appui de Coop de France, et de son réseau régional, qui a été nommé chef du projet et d'un comité de pilotage composé des chambres d'agriculture (APCA), d'InVivo et de deux services du ministère de l'Agriculture, le CEP et la DGPE. Que ressort-il de cette étude ? « Certes, nous avons pu observer que des outils, des réseaux existent déjà en matière d'approvisionnement de la restauration collective de la métropole lyonnaise, avance Christophe Lenaerts, en charge du projet au sein de Jeunes Agriculteurs. Mais nous avons pu voir que la volonté existe et avons d'ailleurs pu rencontrer des cuisiniers qui cherchent à approvisionner des cantines en produits locaux. » Il en ressort surtout une meilleure connaissance des réseaux de distribution alimentaire et des contacts d'acteurs mal connus de la production agricole.Un travail fédérateur à poursuivre avec le conseil régionalEn fait, si l'objet premier d'AgriDistrib était de monter une plate-forme de distribution alimentaire, à ce jour, cette concrétisation est moins évidente. Mais les participants à ce projet y voient un premier tremplin pour aller vers une dynamique fédératrice de réseaux et d'initiatives existantes. « Toutefois, sur la région Rhône-Alpes, notre objectif est d'aller plus loin avec le concours du conseil régional. Et pourquoi pas envisager une plate-forme de distribution virtuelle tout en ayant conscience qu'il y a toute une logistique à organiser pour aller plus loin », reconnait Christophe Lenaerts.Une logistique qui semble bien plus complexe à mettre en place dans des échanges de proximité que sur longues distances comme l'ont souligné plusieurs intervenants de la table ronde organisée à l'occasion de cette matinée. Une dynamique à suivre alors dans son intention de générer un mouvement fédérateur autour de la réappropriation par la profession agricole de la distribution de ses produits.

Hélène Laurandel

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