Sur un espace de 240 m2 au Sia 2016, le groupe coopératif ligérien Terrena met ses adhérents à contribution pour dialoguer avec le grand public.
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Vêtu d'un gilet chasuble orange sur lequel est inscrit « Agriculteur Sentinelle de la Terre », un homme m'accueille avec le sourire et commence à expliquer, devant une maquette, le principe d'une installation de microméthanisation à la ferme. Nous sommes sur le stand du groupe coopératif Terrena qui n'a pas fait les choses à moitié pour sa seconde édition au Salon de l'agriculture.Autant pour la première, il y a deux ans, le groupe ligérien était relativement discret. Autant cette fois ci, le stand ne désemplit pas avec des animations attirant petits et grands : les poussins qui éclosent sous l'oeil médusé des enfants, les lunettes connectées qui intriguent les plus grands et le robot désherbeur à quatre roues qui interpelle les passants. Sans oublier, un coin photo bucolique pour repartir avec un souvenir imprimé sur place.Dix agriculteurs chaque jour
Soit au total, 240 m2 dédiés aux solutions de La Nouvelle Agriculture, inscrite dans l'ADN du groupe depuis la décision en 2008 de se convertir à l'agriculture écologiquement intensive (AEI). Les agriculteurs assurent eux-mêmes l'animation du stand. Chaque jour, ils sont une dizaine à monter à la capitale, à tour de rôle parmi les 130 sentinelles de la terre que Terrena a recrutées ces dernières années pour tester la centaine de solutions actuelles permettant de guider les exploitations vers l'AEI. Ils sont secondés par quatre à cinq salariés du groupe qui gèrent le fonctionnement du stand et également des étudiants d'AgroParisTech.« Du baume au coeur »« Par une accroche technique avec un langage adapté, les agriculteurs peuvent entamer le dialogue et parler de leur métier », explique Christophe Couroussé, directeur de la communication et du marketing stratégique du groupe ligérien. Une journée qui redonne du sourire à ces éleveurs, à l'exemple de Benoit, exploitant à Lusanger, qui explique avec ferveur la méthode Spect Meat mesurant la qualité de la viande de l'animal vivant pour adapter son alimentation. Les résultats du test sont en cours d'analyse. « On ne travaille plus à l'aveugle ainsi, cela met du baume au coeur de mieux savoir ce que l'on fait », explique Benoit qui apprécie les échanges sur le stand avec des personnes curieuses de la façon dont sont alimentés les animaux et qui surprennent par leur niveau de connaissance.« Le Sia est notre salon »Outre l'accueil du grand public, ce stand est aussi l'occasion d'inviter les clients du groupe. A l'image des bouchers qui ont été à l'honneur lundi 29 février. « Si nous avons un lieu où nous avons à être présents, c'est bien ici. Le Sia est en fait notre salon », affirme Christophe Couroussé. Convaincu désormais que le salon de la porte de Versailles est devenu incontournable pour se rapprocher du consommateur, il envisage de réitérer l'expérience l'année prochaine. « D'autres entreprises comme la nôtre pourraient venir aussi sur ce salon, estime-t-il. C'est une façon de casser l'image d'Epinal de l'agriculture et de la reconnecter à la modernité. »