Centre La Caproga remontée contre la directive nitrates

610 000 tonnes collectées. C'est le nouveau record pour 2014 de la Caproga, coopérative de l'est du Loiret. En quatre ans, la collecte a bondi de 71 000 tonnes. La coopérative augmente régulièrement ses parts de marché et les rendements en 2014 ont été bons, notamment en maïs.Face à ce succès, elle a investi 12 millions d'euros dans un nouveau silo avec un embranchement fer (35 000 tonnes), un séchoir à maïs de (1 500 tonnes séchées en 24 heures) et un magasin à engrais (1 500 tonnes), à Gondreville (Loiret). Ce pôle est opérationnel depuis octobre. Le résultat de la Caproga et de son négoce la SAS David pour 2014-2015 est de 3,2 millions d'euros, en légère baisse par rapport à l'année précédente.Taux de protéines inférieur à 11 %Malgré ces bons résultats, la Caproga doit faire face à une faible qualité des céréales depuis plusieurs années. En 2014, les faibles taux de Hagberg conjugués à des taux de protéines bas l'ont conduit à déclasser quasiment 70 % des blés en blés fourragers. En 2015, le taux de protéine est encore inférieur à 11 %, provoquant de fortes réfactions pour les adhérents.Pour Jean-Michel Billault, le président de la Caproga, la directive nitrates impose des normes trop importantes pour son territoire. Il l'a souligné lors de l'assemblée générale de la coopérative, le 1er décembre à Amilly. « Une fois de plus, cette directive a démontré ses limites et l'inadaptation à la réalité des parcelles. Après quelques égarements, la profession agricole doit se ressaisir et affirmer ses positions. » La Caproga s'est rapprochée de la chambre d'agriculture du Loiret, de Coop de France et des syndicats de producteurs pour tenter de revoir les règles mises en place par le Groupe d'expertise nitrates, le Gren.

Aude Richard