Stockage grains C'est parti pour le séchoir Osiris de Services Coop de France

Le projet de séchoir d'un nouveau type, Osiris, du bureau d'études Services Coop de France est en pleine phase préparatoire. Après avoir reçu l'accord de financement du commissariat général à l'investissement en octobre, qui octroie un soutien financier de 1,29 million d'euros pour plus de 3 millions d'euros budgétés (lire « dossier climat » dans Agrodistribution n°265), Services Coop de France est entrée dans la phase de contractualisation avec ses partenaires.Un accord de consortium en coursDans un premier temps, un accord de consortium est en cours de réalisation avec les deux industriels, Clauger (froid industriel et traitement de l'air) et Stolz (équipements silo) qui vont respectivement gérer les solutions énergétiques intégrées dans Osiris et la construction du démonstrateur. Dans un second temps, suivra la contractualisation avec l'Ademe, à l'origine de l'appel d'offre AMI (Appel à manifestation d'intérêt) auquel avait répondu le bureau d'études des coopératives.30 % d'énergie et de gaz à effet de serre en moinsLe projet Osiris consiste en la mise en oeuvre d'un équipement combinant un double usage : le séchage et le refroidissement du grain grâce à une pompe à chaleur réversible. Il permet de stabiliser dès la récolte la température des céréales à paille et de sécher, puis stabiliser le maïs. Le nouvel équipement sera mis en place sur un site d'une coopérative dont le choix est en cours et est à faire avant la fin du premier trimestre 2016.A la clé de ce projet : une réduction de la consommation d'énergie et des émissions de gaz à effet de serre qui pourrait se monter à 30 % par rapport à un séchoir usuel. Et également, un usage des produits phytosanitaires limité, voire évité. Un outil testé en 2017-2018Prévu pour trois ans, ce projet entre dans sa phase d'étude déjà bien amorcée puisque l'équipe de David Azria de Services Coop de France travaille dessus depuis début 2015. Une année sera consacrée à la construction de l'outil puis une troisième année aux essais à partir de septembre 2017. Le nouvel équipement entrera alors en fonction pour traiter la récolte 2017 de maïs en automne, puis il traitera celle des céréales à paille au cours de l'été 2018. Après cette période de test, un bilan des performances dans tout domaine sera réalisé. L'évaluation de la performance énergétique, pendant cette phase, sera notamment quantifiée avec précision.

Si ce projet s'avère porteur, l'outil testé pourra être proposé à plus grande échelle par le consortium. Il viendrait alors se positionner avec une approche tout à fait innovante sur un marché du séchoir français dominé par le groupe CFCAI.

Hélène Laurandel