Coopération Philippe Mangin va quitter la présidence de Coop de France
Lors de la conférence de presse de rentrée de Coop de France, ce jeudi 10 septembre, Philippe Mangin a annoncé qu'il ne se représenterait pas à la présidence en fin d'année. L'occasion également de faire le point sur la crise de l'élevage « d'une immense gravité ».
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Depuis 2000, Philippe Mangin préside Coop de France. A 58 ans, il vient d'annoncer, en conférence de presse ce jeudi 10 septembre, sa décision de ne pas se représenter à la présidence en cette fin d'année. « Quinze ans, c'est beaucoup », a-t-il souligné, empreint d'une certaine émotion.Comme dans toutes les entreprises, l'heure est au renouvellement des générations : « En quittant cette responsabilité, cela va permettre de libérer des énergies », est convaincu Philippe Mangin qui est très confiant quant au choix du futur président qui sera probablement désigné lors de la prochaine assemblée générale de Coop de France, qui se tiendra le 17 décembre prochain à Paris.Aspect identitaire et insuffisance de structurationPour sa dernière conférence de presse de rentrée, il n'a pas manqué également de refaire le point sur la crise de l'élevage « d'une immense gravité » et qui révèle aujourd'hui « une crise identitaire ». « Les conditions de vie des agriculteurs sont décalées du reste de la société, avec un terrible constat : “Ce que je produis ne vaut plus rien” », s'alarme Philippe Mangin.« Où sont les racines du mal ? », s'interroge le président. « Sachant que le diagnostic n'est pas partagé unanimement, entre Paris qui parle de crise de compétitivité, et Bruxelles de crise des prix. » Il pointe alors les différents leviers à actionner impérativement : retrouver des coûts de production moins élevés que nos concurrents européens, adapter la fiscalité à la volatilité du marché, combler le retard de modernisation des outils de la filière, reconquérir le créneau de la moyenne gamme, afficher l'origine sur les étiquettes.... Et le dernier point : « réouvrir le débat de l'insuffisance de structurations des filières ».Actionner un peu de restitutions pour dégager le marchéVis-à-vis de Bruxelles, il dénonce « la mauvaise évaluation de l'embargo russe qui a rajouté aux difficultés ». Et invite les institutions européennes à rapidement « actionner un peu de restitutions pour aider à dégager le marché et donner un peu d'oxygène. »Philippe Mangin, encore pleinement dans son rôle de président, invite donc à passer à l'action et vite. « Si les mesures d'urgence du gouvernement vont dans le bon sens, reconnait-il, sur un plan structurel, on reste sur notre faim. »
Catherine Queheille
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