Lait Eurial et Agrial enfin réunis dès l'automne

La fusion des activités lait d'Eurial et d'Agrial aura bien lieu. Le protocole a en effet été signé le 30 juin par les élus des deux groupes, pour valider le principe d'un rapprochement total, selon le projet initial dont les travaux avaient été enclenchés depuis juin 2013. Eurial deviendra ainsi l'entité mère des deux branches dès l'automne 2015.Croître à l'internationalSous réserve de l'obtention de l'agrément de l'autorité de la concurrence, la fusion sera effective en juin 2016. Elle aboutira à la création du deuxième groupe coopératif laitier français derrière Sodiaal, réunissant 2,7 milliards de litres de lait de collecte, pour un chiffre d'affaires de 2,3 milliards d'euros.Avec 6 450 éleveurs et 4 000 salariés autour de 22 sites industriels, l'objectif de fusion affiché par les deux directions est de conforter le positionnement des activités laitières au bénéfice des producteurs. Il s'agit également « de croître à l'international », autour d'un modèle « multispécialiste, solide et créateur de valeur ajoutée ». Le projet présente une cohérence géographique, avec une continuité des territoires de collecte à l'Ouest (Basse-Normandie, Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes, Centre), complété par la région Rhône-Alpes.Un portefeuille équilibré et diversifiéFromages de chèvre, ultrafrais, lait UHT, ingrédients secs, ou beurre. Le portefeuille d'activité semble équilibré et diversifié. Il compte également sur une position de leader autour des fromages ingrédients et mozarella. Un marché qui offre des relais de croissance particulièrement intéressants à l'export.Le projet de rapprochement des activités laitières d'Agrial et d'Eurial avait joué l'arlésienne. Initiés concrètement depuis juin 2013, les travaux devaient aboutir « au plus tard le 30 juin 2015 ». Fin 2014, des informations faisaient état d'un projet allégé ou reporté. Les discussions auront permis aux deux groupes, « de mieux se connaître et de confirmer leur vison commune de l'avenir », expliquent les deux coopératives.

Camille Michel