Login

Etats généraux Philippe Mangin : « Nous sommes prêts pour le pacte de responsabilité »

Philippe Mangin, président de Coop de France, a apprécié les engagements assez précis du ministre de l'Ecologie et accueille plutôt favorablement la mise en oeuvre du pacte de responsabilité pour les coopératives. Philippe Mangin, président de Coop de France, a apprécié les engagements assez précis du ministre de l'Ecologie et accueille plutôt favorablement la mise en oeuvre du pacte de responsabilité pour les coopératives.

Le 21 février à Paris, en clôture des Etats généraux de l'agriculture, « Agrodistribution » a fait le point avec Philippe Mangin, président de Coop de France, sur les réponses du gouvernement aux propositions faites par la FNSEA, les JA, la CNMCCA, Coop de France et l'APCA.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Organisés conjointement par la FNSEA, les Jeunes agriculteurs, la CNMCCA, Coop de France et les chambres d'agriculture, les Etats généraux de l'agriculture se sont tenus le 21 février, à Paris. Lors de trois tables rondes, portant sur l'emploi, la modernisation et la simplification, la filière a présenté ses doléances et ses propositions. Guillaume Garot, ministre délégué en charge de l'Agroalimentaire, Philippe Martin, ministre de l'Ecologie et Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, ont répondu présent. Michel Sapin, ministre du Travail, a été remplacé par Gilles Gateau, son directeur de cabinet.Quel bilan dressez-vous de cette journée ?Philippe Mangin : Elle nous a permis d'exprimer tout ce qui manquait dans les différentes échéances que l'on vient de traverser, comme la loi d'avenir agricole ou la mise en oeuvre de la Pac. Nous avons pu redire, de façon précise et unitaire, nos demandes et les grandes préoccupations qui sont les nôtres dans les trois grands domaines que sont l'emploi, la modernisation et la simplification. Comme Xavier Beulin l'a rappelé, il existe une grande complémentarité entre les secteurs. Il faut remettre la ferme France dans le bon sens. De ce point de vue l'exercice a été utile.Etes-vous satisfait des réponses apportées par le gouvernement ?P. M. : J'ai apprécié les engagements assez précis du ministre de l'Ecologie. Il a repris les sujets avec beaucoup de précisions, notamment concernant la directive nitrates, les installations classées ou encore l'extension des silos. Il y a vraiment une volonté d'aller dans les dossiers et de vouloir y répondre.Quant au ministre de l'Agriculture, il a dit que le pacte de responsabilité s'appliquerait aux coopératives en urgence, mais avec une ambiguïté en soulignant : « Dès que les syndicats se seront mis d'accord. » Nous ne voulons pas être tributaires des accords entre le Medef et les syndicats. Nous voulons que la mesure s'applique tout de suite.La surprise, c'est ce que Stéphane Le Foll a dit sur l'Autorité de la concurrence (« Il y aura un représentant du monde agricole », ndlr). Cela fait un moment qu'on le dit, ce serait un grand progrès, car elle manque d'une expertise qui prenne en compte nos spécificités agricoles. A noter aussi, la création d'un comité export, qui apporterait une meilleure coordination. Ce sont des éléments dont on peut se féliciter.Donc à priori pas de CICE pour les coopératives, mais un pacte de responsabilité ?P. M. : Nous sommes prêts pour le pacte de responsabilité. Nous savons que dans les trois à cinq ans à venir, on peut créer 50 000 emplois dans les coopératives et 150 000 dans la filière agroalimentaire en entier.

Marion Coisne

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement