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Bourgogne Dijon céréales suspend l'activité production de STL

STL, filiale de Dijon céréales produisant 3 000 tonnes d'oignons déshydratés, voit son activité suspendue. STL, filiale de Dijon céréales produisant 3 000 tonnes d'oignons déshydratés, voit son activité suspendue.

Mercredi 2 juillet, Dijon céréales a annoncé au personnel de sa filiale STL la suspension de son activité de production.

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Journée compliquée que celle du 2 juillet 2014 pour les salariés de la filiale STL (société de transformation de légumes) du groupe coopératif Dijon céréales avec l'annonce de la suspension de l'activité industrielle de leur entreprise située à Villers-les-Pots (Côte-d'Or). L'activité commerciale est maintenue sur l'exercice en cours. Il en découle une procédure de licenciement pour motifs économiques des 32 salariés de la société spécialisée dans la déshydratation d'oignons.Reclassement dans le groupe« Nous allons tout faire pour, qu'au final, il y ait le moins de personnes possible impactées par cette décision », souligne Didier Quintard, directeur communication de Dijon céréales. Ainsi, des emplois au sein du groupe coopératif vont être proposés à une grande partie des salariés touchés. Au moins 40 %, comme le précise le communiqué de presse, tout en espérant plus.La réadaptation du site est engagéeL'activité est suspendue et non cessée dans la mesure où la production de cette campagne va être traitée en sous-traitance par une autre entreprise de transformation. Et dans la mesure où une étude de réadaptation du site est engagée. D'ailleurs, il n'est pas question de démonter les installations.En outre, Dijon céréales tient à maintenir la production d'oignons dans le bassin traditionnel de cette production. Environ 400 hectares sont emblavés chaque année par une trentaine de producteurs de Côte-d'Or, du Jura et de la Marne. « Cette culture est notamment intéressante dans la rotation et pour la biodiversité », précise Didier Quintard.Des pertes chroniquesLa société STL connaît des difficultés financières depuis plusieurs années avec un déficit récurrent. La concurrence mondiale l'a bien mise à mal avec des pays producteurs comme l'Inde, la Chine et l'Egypte pour lesquels l'oignon déshydraté s'inscrit comme complément de la production principale d'oignon frais. Les exigences normatives et de qualité en France font que STL n'arrive pas à rivaliser avec les coûts de production nettement inférieurs de ces pays.A cette concurrence mondiale, s'ajoute un coût de production industriel fortement grevé par un prix du gaz naturel multiplié par deux depuis dix ans et dont la charge représente un tiers de la valeur du produit fini.

Hélène Laurandel

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