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Bretagne Coralis va rejoindre le projet laitier Agrial-Eurial

De gauche à droite, Ludovic Spiers et Arnaud Degoulet, DG et président d'Agrial, Jean-Yves Rissel, président de Coralis, Jean-Luc Rabillard et Olivier Prételat, président et DG d'Eurial, et Guy Bordet, DG de Coralis. De gauche à droite, Ludovic Spiers et Arnaud Degoulet, DG et président d'Agrial, Jean-Yves Rissel, président de Coralis, Jean-Luc Rabillard et Olivier Prételat, président et DG d'Eurial, et Guy Bordet, DG de Coralis.

Lors d'une conférence de presse, le 24 septembre, au siège de Coralis à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine), les présidents et dirigeants de Coralis, Agrial et Eurial ont signé le protocole d'entrée en négociation exclusive concernant le projet de rapprochement des trois entités.

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Le groupe Coralis devrait fusionner dans Agrial l'an prochain avec effet rétroactif au 1er janvier 2014 et voir son activité lait regroupée avec celle de la coopérative normande dans Eurial courant 2015.La quinzième région d'AgrialLe projet d'adossement à un grand groupe laitier étudié par un comité de pilotage de la coopérative bretonne, a ainsi privilégié l'ensemble Agrial-Eurial, au détriment de Laïta et Sodiaal. « Leur vision est très proche de la nôtre et nos territoires sont complémentaires », explique Jean-Yves Rissel, le nouveau président de Coralis depuis avril dernier.Les 2 000 adhérents et les 350 millions de chiffre d'affaires de la coopérative devraient ainsi rejoindre les 10 000 adhérents et 3,6 milliards d'euros d'Agrial. Elle va devenir la quinzième région, dotée d'un conseil d'administration comme les autres régions.La marque Agrilait préservéeUne organisation qui a pesé dans la décision tout comme le fait « que nous soyons vraiment dans un projet à trois ». Sur le terrain, le fonctionnement actuel est maintenu. « Ce projet est une très bonne nouvelle pour tous les salariés et les producteurs, souligne le président. Nous souhaitons préparer l'avenir en mettant la filière laitière en marche par la construction de projets cohérents et durables et valorisant déjà au mieux l'existant. »La marque Agrilait est préservée ainsi que le site industriel de Cesson-Sévigné. Les 300 millions de litres de lait de Coralis vont s'ajouter aux 2 milliards d'Agrial et Eurial, qui viennent de franchir la première étape de la fusion de leurs activités laitières annoncée en janvier dernier.Deux pétitions et de l'agitationLa décision de Coralis fait suite à plusieurs mois d'agitation en son sein. Lors du Space 2012, un collectif d'adhérents se crée pour exprimer leur refus du projet d'une usine de poudre de lait avec Bongrain.Deux pétitions voient le jour, signées chacune par 600 à 700 producteurs. La seconde demande la révocation du conseil d'administration qui démissionne la veille de l'AG extraordinaire du 18 avril dernier, provoquée par le fait que plus de 30 % d'adhérents étaient en désaccord avec le conseil. Un mois après, Guy Bordet prend la direction de la coopérative qu'il quittera après l'assemblée générale de mai ou juin 2014 qui statuera sur la fusion.

Hélène Laurandel

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