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Arterris investit tous azimuts sur son territoire

« Le groupe Arterris dispose de fonds propres suffisamment élevés pour assumer un plan de développement à la dimension du territoire sur lequel il s’étend en Occitanie et Paca », ont exposé, le 10 février devant la presse, Christian Reclus, DG (à g.), et Jean-François Naudi, président. © ARTERRIS

Le 10 février, Jean-François Naudi, président d’Arterris, et Christian Reclus, directeur général, ont présenté à la presse un bilan chiffré de l’année 2021. Un point a été fait sur les projets des trois pôles stratégiques du groupe : agricole, agroalimentaire et distribution grand public.

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Le chiffre d’affaires du groupe Arterris, « stable depuis trois ou quatre ans, autour de 1 Md€ », comme le souligne Christian Reclus, est toujours réalisé à 60 % par le pôle agricole, mais l’Ebitda repose de plus en plus sur la distribution grand public. « L’activité agricole ne représente que 50 % de la valeur de l’Ebitda en 2020-2021, suivie de l’activité agroalimentaire (30 %) et de la distribution grand public qui, avec 20 %, est sûrement au-dessus de ce qu’elle sera à l’avenir, indique le DG. Le pôle agricole a connu deux années difficiles en termes de volumes et de valeur, il ne peut que remonter. »

Des investissements en agroalimentaire

Les deux dirigeants ont rappelé qu’en octobre 2020 le groupe s’était associé à la Ciacam, spécialiste des légumes secs, pour créer à 50/50 la société Vegedry à Vitrolles (Bouches-du-Rhône), dédiée à la fabrication de farines de légumes secs pour les entreprises agroalimentaires, notamment les fabricants de pâtes et de snackings, et pour les boulangeries-pâtisseries. La PME compte atteindre 1 000 à 1 300 t de farine « dans un court délai ».

À la même période, Arterris a aussi repris 50 % des parts qui lui manquaient dans les Moulins pyrénéens, à Saverdun (Ariège). « Maîtriser la production de farine issue de 80 000 t de blé produites à 100 % par nos adhérents était un enjeu majeur, explique Christian Reclus. Nous voulons reconquérir les boulangeries artisanales, qui ne représentent que 15 % des ventes, et assurer une valorisation forte pour les agriculteurs. »

Poulets label et semences

Arterris a également consacré 1,9 M€ à l’installation d’une nouvelle ligne pour les poulets label rouge dans l’abattoir des Fermiers occitans de Labruguière (Tarn). L’objectif est de produire 800 000 poulets label par an, contre 450 000 à 500 000 aujourd’hui.

« Enfin, pour notre filière semences, activité significative qui a longtemps été contributive, nous avons mis 11 M€ dans la rénovation de notre usine, l’agrandissement du local de stockage des produits finis et l’achat d’un nouvel équipement d’enrobage, afin de pouvoir utiliser les biostimulants, poursuit le DG. D’ici octobre, nous aurons également un outil pour les semences bio et les petites graines, dans lequel nous investissons 3,3 M€. »

30 M€ visés grâce aux boutiques alimentaires

En matière de distribution alimentaire grand public, Arterris réalise 55 % de son CA dans ses boutiques spécialisées et 45 % via les corners installés dans ses magasins Gamm vert. Le groupe a lancé l’enseigne MO Marché Occitan en mai 2021 à Balma (Haute-Garonne) et ouvert une deuxième unité à Toulouse. Dix-huit autres devraient suivre d’ici cinq ans. Il cherche à réaliser 30 M€ de CA avec ces boutiques, approvisionnées à 75 % par des produits issus des exploitations de ses adhérents.

Des essais en vigne

Enfin, Arterris a adhéré à la coopérative viticole Les vignobles de Vendéole, à Routier (Aude), avec laquelle il conduit un vignoble innovant de 30 ha, économe en eau, où sont testés deux cépages résistants. « Nous pourrions avoir notre place dans le secteur de la production viticole, ajoute le DG. Si une cave souhaite nous rejoindre, nous sommes ouverts, à condition qu’elle apporte un projet de développement. »

Florence Jacquemoud

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